Jérôme Cahuzac "ne s'interdit pas" de revenir en politique et estime "avoir payé sa dette"

L'ex-ministre condamné en 2018 pour fraude fiscale a déclaré ce lundi sur France Inter ne "rien s'interdire" quant à un éventuel retour en politique, via un mandat d'élu.

"Il est clair que je ne m'interdis rien". C'est avec ces mots, sur France Inter, que l'ancien ministre condamné pour fraude fiscale Jérôme Cahuzac a répondu ce lundi 27 novembre à une question sur une éventuelle participation aux prochaines élections prévues en France.

"Faire de la politique, c'est la conquête du pouvoir et c'est l'action publique. L'action publique ne peut s'exercer qu'avec une légitimité, c'est-à dire avec un mandat", a-t-il souligné.

Condamné à cinq ans d'inéligibilité

Jérôme Cahuzac avait démenti "les yeux dans les yeux" devant les députés détenir un compte caché à l'étranger après des révélations de Mediapart en 2013. Cinq ans plus tard, il avait été condamné en 2018 pour fraude fiscale à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et cinq ans d'inéligibilité. "J'ai payé d'un bannissement social ce mensonge" devant l'Assemblée nationale et "j'ai payé les illégalités de prison et d'amende", a-t-il noté ce lundi.

"J'assume ce que j'ai fait, j'ai payé ma dette", a-t-il déclaré sur France Inter. "Est-ce que ça m'interdit d'avoir une parole publique sur ce que je constate?", a-t-il ajouté.

Jeudi, l'ex-député a tenu une réunion publique à Monsempron-Libos, dans le Lot-et-Garonne, où il a dénoncé une "gauche ravagée" et une "droite républicaine" qui "se délite".

"Sur le plan politique, je ne suis pas certain que ce qu'il s'est passé l'année dernière à l'occasion de la création de ce qui n'était qu'un cartel électoral destiné à sauver quelques sièges (la Nupes, NDLR)", ne soit "pas plus grave" que sa fraude fiscale, a-t-il estimé ce lundi. La Nupes met la gauche dans "l'incapacité absolue de retrouver le pouvoir", selon l'ex-ministre. "Sur le plan pénal, naturellement, ce que j'ai fait est plus grave, la preuve, j'ai été condamné, eux ne le sont pas", a-t-il affirmé.

Article original publié sur BFMTV.com

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