Jérôme Cahuzac estime avoir commis un "sacrilège républicain" mais dit avoir "payé sa dette"

Neuf ans après le début de son affaire de fraude fiscale, Jérôme Cahuzac a assuré regretter ses actes, en espérant que sa condamnation ne soit pas "perpétuelle dans le regard des gens".

Neuf ans après, il fait son retour dans les médias. Jérôme Cahuzac, ancien ministre délégué au Budget, condamné pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, est revenu sur l'affaire qui avait entraîné sa démission du gouvernement de François Hollande en 2013 sur LCI.

Il déclare aujourd'hui aller "bien", après avoir fini de purger sa peine en décembre 2020. Sa prise de parole, après des années de silence, avait notamment pour objectif de s'expliquer et éviter une "condamnation perpétuelle dans le regard des gens", qu'il affirme cependant pouvoir comprendre. Il assure avoir "payé sa dette".

"J'ai tenté de réparer"

L'ancien ministre se dépeint comme un homme qui regrette ses actes. "Je ne me trouve pas d'excuses, ce que j'ai fait était inadmissible", explique-t-il, parlant même de ses délits et de ses mensonges comme d'un "sacrilège républicain. J'ai fait du mal à la société française. J'ai essayé, j'essaye et j'essayerai de réparer", déclare-t-il.

Après son départ du gouvernement, il a été condamné à 4 ans de prison dont 2 fermes. Cette peine a été aménagée, et Jérôme Cahuzac a donc porté un bracelet électronique. Pendant ce temps, il a notamment travaillé à l'hôpital de Bonifacio en tant que médecin.

Il assure ne pas avoir menti à François Hollande

S'il affirme souhaiter "tourner la page", Jérôme Cahuzac maintient qu'il n'avait pas menti à François Hollande au début de l'affaire. "Il aurait fallu qu'il me pose la question", assure-t-il, sans savoir pourquoi l'ancien président ne s'était jamais décidé à lui demander frontalement.

Depuis peu, il explique également avoir recommencé à observer la vie politique française, ce qu'il n'avait pas fait pendant des années, car il trouvait cela "trop dur". Selon lui, la campagne présidentielle n'est "pas vraiment" d'un bon niveau. Faisant la comparaison avec les forces politiques en vigueur lors de son passage au gouvernement, il regrette la faiblesse des Républicains et du Parti socialiste. "Le grand tort de Valérie Pécresse et d'Anne Hidalgo, c'est qu'on ne sait pas ce qu'elles veulent. Et pour Anne Hidalgo, ça s'aggrave", déclare-t-il.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Harcèlement sexuel : Aurélie Filippetti balance sur Jérôme Cahuzac