Jésus-crevette, la vague d’images artificielles qui submerge Facebook

“Que se passe-t-il sur Facebook ?” se demande un internaute. Une vague d’images toutes plus irréelles les unes que les autres envahit le réseau social, la tendance “Jésus-crevette” générant des centaines de milliers de posts et de likes, avec presque autant de variations de Jésus entouré de crustacés ou transformé en crevette géante.

Un attrape-boomers, juge Futurism. Facebook est “submergé par des images douteuses générées par des IA, qui, d’une manière ou d’une autre, attirent énormément l’attention de ses utilisateurs vieillissants.” Et si cela ne suffisait pas, le pire est à venir, appuie le (jeune) média de la tech. Des chercheurs des universités de Stanford et Georgetown viennent de faire la démonstration que “les escrocs et les fraudeurs se servent de ces contenus tout sauf crédibles pour accroître leur audience sur Facebook”.

Piratage de l’engagement

Ces fausses images “ne servent pas simplement à amuser la galerie, confirme Watson. Elles sont régulièrement utilisées par des escrocs pour attirer l’attention des utilisateurs”, de manière “à ce que le plus grand nombre possible de personnes interagissent avec elles”. L’arnaque consiste à partager sous les posts “des liens vers des sites web qui visent soit à inciter les utilisateurs à acheter des produits qui n’existent pas vraiment, soit à divulguer leurs données personnelles”, poursuit le média suisse.

Dans son émission Les Décrypteurs, Radio-Canada explique le phénomène à ses auditeurs :

Il n’y a pas que des images de Jésus transformé en crustacé, mais une panoplie sans fin d’“images farfelues” qui provoquent des réactions d’utilisateurs “amusés, déconcertés et sur leurs gardes face aux escroqueries”, relève Forbes. Cette nouvelle “ramification du flot de spams générés par l’IA s’est récemment répandue sur Facebook comme une forme de piratage de l’engagement”, résume le magazine américain.

Le retour du bon vieux spam

404 media avait été le premier à enquêter sur ces fausses images. En décembre, le fondateur du média spécialisé Jason Koebler décrivait ce flot d’images présentant les mêmes caractéristiques : une sculpture de chien en bois grandeur nature et son maître ou sa maîtresse supposés posant face à la caméra. “Des variations de cette image sont postées partout sur Facebook par un vaste ensemble de pages de mèmes”. Et c’est au fond “la même histoire ancienne” de la fraude sur Internet, expliquait déjà le journaliste.

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