Ivre sans avoir bu d’alcool : connaissez-vous le syndrome de fermentation intestinale ?
En Belgique, un homme de 40 ans était poursuivi devant le tribunal de police de Bruges pour conduite en état d'ivresse en récidive. Face à la justice, il est parvenu à prouver qu'il souffrait d'un syndrome très rare dit d' « autofermentation » alcoolique et a été relaxé.
Tout a commencé en avril 2022, quand, lors d'un contrôle routier, il affiche un taux d'alcool de 0,91 mg par litre d'air expiré puis de 0,71 mg/l en mai 2022. Il assure pourtant n'avoir pas bu une goutte d'alcool. Grâce à l'intervention de trois médecins, il parvient à prouver que ce phénomène est la conséquence du syndrome d'auto-brasserie dont il souffre.
Un déséquilibre des microbes intestinaux
De quoi s'agit-il ? Ce phénomène très rare repose sur la production endogène d'éthanol par le système digestif pendant l'ingestion d'aliments à haute teneur en glucides comme le pain ou les pommes de terre. « Nous produisons tous de petites quantités d'alcool par fermentation, mais chez la plupart des individus, les niveaux sont bien trop faibles pour être mesurés », soulignait Barry Logan, directeur exécutif du Center for Forensic Science Research and Education de Philadelphie, dans les colonnes de la BBC en novembre 2022. Mais, dans la plupart des cas, cette fermentation se produit dans l'intestin et est éliminée avant de pouvoir passer dans la circulation sanguine.
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