IVG dans la Constitution : la députée RN Hélène Laporte huée au Congrès lors de sa prise de parole

POLITIQUE - En politique, les clivages ne sont jamais très loin. Lors de sa prise de parole devant le Congrès, réuni pour inscrire l’IVG dans la Constitution, l’une des élues RN a été huée, un fait exceptionnel durant les 2h45 de discours. Hélène Laporte a été particulièrement chahutée lorsqu’elle a convoqué la mémoire de Simone Veil.

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Alors que les prises de parole se succèdent dans le calme, à la tribune de la Salle du Congrès à Versailles, la députée s’en est prise nommément à ses collèges de gauche. « Pendant que la NUPES, dont le féminisme flamboyant se change subitement en mutisme dès qu’il est question des menaces réelles pour les droits des femmes, à commencer par l’islamisme, s’offre celle d’un grand soir institutionnel en réalité… » s’est-elle exclamée avant d’être interrompue, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, par des cris de désapprobation.

Elle a ensuite poursuivi tant bien que mal son intervention « Je voudrais ici rappeler les mots de Simone Veil. Personne n’a jamais contesté que l’avortement… » avant d’être à nouveau huée. « Personne n’est garant de sa mémoire » a-t-elle réagi.

« Personne en France ne met en danger l’accès à l’IVG »

La désapprobation du discours d’Hélène Laporte a aussi fait réagir plusieurs députés sur X. Marc Ferracci, élu Renaissance, a ainsi expliqué : « Stupéfiant… mais pas étonnant. Au Congrès à Versailles le RN vient de démontrer par le discours de son oratrice Hélène Delaporte qu’il avait très clairement en tête de réduire les délais de recours à l’IVG, aujourd’hui de 14 semaines… en excluant seulement de supprimer complètement ce droit ».

« Pour le RN, Laporte nous explique qu’il y a plus urgent à faire… attendre que ses potes arrivent au pouvoir pour supprimer l’IVG ? » s’est aussi demandé le député (La France insoumise) Hadrien Clouet.

Conformément à la position officielle du parti, Marine Le Pen, a indiqué sur X (ex-Twitter) que son parti votera « pour la constitutionnalisation de l’IVG même si personne en France ne met en danger son accès ». Sur les 88 députés du groupe, 46 avaient voté pour, 12 contre les autres s’étaient abstenus ou n’avaient pas participé au scrutin lors du dernier scrutin à l’Assemblée.

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