En Ituri (RDC) plusieurs groupes armés s'engagent à cesser les hostilités: encore un accord mort-né ?

En Ituri, dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo, cinq groupes armés locaux opérant dans la province sous état de siège ont signé, ce week-end, en présence du vice-Premier ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, un engagement marquant la cessation immédiate des hostilités.

Cet accord est une lueur d’espoir, mais quelles chances a-t-il d’être respecté ? Réponse du professeur Agenonga Chober, chercheur au pilier Violence d'Ebuteli, institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence, et chercheur associé au GRIP (Groupe de recherche et d'information sur la paix). Il est au micro de notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa.

« Il est hypothétique que cet énième accord puisse ramener la paix en Ituri pour au moins trois raisons : en premier lieu, ce n'est pas la première fois que Codeco, Fpic, Frpi et Mapi signent un accord de paix. Pour s'en convaincre, en 2022, ces mouvements ont été engagés dans le 'processus de Nairobi'.

En outre, les chefs rebelles, qui ont souvent signé ces accords, ont un contrôle limité sur les combattants.

Qui plus est, depuis plus de deux ans, voire trois ans, ces mouvements ont connu des fractures en leur sein, lesquelles fractures ont entraîné l'émergence de commandements en parallèle. À titre d'exemple, la Codeco a connu au moins quatre mouvements dissidents.


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