Pour Itamar Ben Gvir, la présence des colons en Cisjordanie prime sur la liberté de mouvement des Palestiniens

« Mon droit, celui de ma femme et de mes enfants à nous déplacer en Judée-Samarie est plus important que la liberté de mouvement des Arabes. Le droit à la vie passe avant la liberté de mouvement. »

Itamar Ben Gvir

Ministre israélien de la Sécurité nationale (extrême-droite)

C’est la dernière saillie visant les Palestiniens du ministre de la Sécurité nationale israélien. Issu de l’extrême droite suprémaciste, Itamar Ben-Gvir est coutumier du fait.

Dans une interview accordée mercredi 23 août à la chaîne d’information Channel 12, il a expliqué que son droit à la vie en “Judée-Samarie” – terme utilisé par Israël pour désigner la Cisjordanie occupée – l’emportait sur la liberté de mouvement des “Arabes”.

Des propos polémiques qui ont suscité des nombreuses réactions dans l’opposition israélienne, ainsi que dans la presse.

“Régime d’apartheid”

Il est le “représentant authentique du gouvernement le plus raciste, messianique et kahaniste que nous n’ayons jamais eu”, a déclaré une parlementaire du parti d’opposition Yesh Atid, de l’ancien Premier ministre Yaïr Lapid.

“Pour la première fois, un ministre israélien admet publiquement qu’Israël applique un régime d’apartheid fondé sur la suprématie juive”, écrit le député arabe israélien Ahmad Tibi sur Twitter.

Ces propos, Itamar Ben-Gvir les a tenus après avoir été interrogé, par un journaliste arabe israélien, sur son échec à enrayer la vague de criminalité sans précédent qui secoue la communauté arabe israélienne – près de 160 morts en près de huit mois – que lui reproche une grande partie de la presse en Israël, rappelle The Jerusalem Post. Les Arabes israéliens sont les descendants des Palestiniens qui, à la fondation d’Israël en 1948, sont demeurés sur le territoire israélien. Quant à la Cisjordanie, l’un des deux territoires palestiniens, elle est dans les faits occupée par Israël depuis 1967. Près de 3 millions de Palestiniens y habitent, ainsi que près de 500 000 colons juifs dans des colonies que les Nations unies considèrent comme illégales au regard du droit international.

Comme le relève le quotidien Ha’Aretz, Ben-Gvir a regretté de ne pas avoir “l’autorité d’agir en Cisjordanie”, critiquant à cet égard la politique menée dans les Territoires palestiniens par le ministre de la Défense, Yoav Gallant, et réitérant son appel à la reprise des assassinats ciblés des “terroristes palestiniens présumés” et à la révocation des permis d’entrée des travailleurs palestiniens en Israël.

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