En Italie, la tentation d'une alliance entre démocrates et Cinq Etoiles

Le président de la Chambre des députés, Roberto Fico, doit explorer la possibilité d’une entente entre le M5S, fort de ses 32% des voix, et le Parti démocrate.

Faute d’accord entre la coalition de droite et le M5S, le président italien, Sergio Mattarella, se tourne vers le Parti démocrate pour dégager une majorité et constituer un gouvernement.

Depuis le scrutin du 4 mars, qui a vu la victoire du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, 32% des suffrages), Luigi Di Maio, le leader de la formation populiste, avait expliqué avoir deux «fers» au feu. Pour dégager une majorité au Parlement et former un gouvernement, le jeune dirigeant étoilé avait en effet indiqué être disposé à ouvrir des négociations avec la Ligue, le parti d’extrême droite dirigé par Matteo Salvini (17% aux élections) aussi bien qu’avec le Parti démocrate (PD, 19% des voix). Après cinquante jours de tractations, c’est la seconde option qui est désormais privilégiée. Lundi, le chef de l’Etat Sergio Mattarella a confié au président (M5S) de la chambre des députés, Roberto Fico, le soin de vérifier si un accord entre les Cinq Etoiles et le PD était praticable. Ce dirigeant historique du mouvement fondé par Beppe Grillo, qui représente l’aile gauche de la formation, a jusqu’à jeudi pour travailler sur cette hypothèse.

«Le mal absolu»

La semaine dernière, le président de la République avait, en vain, confié une mission similaire à la présidente du Sénat Maria Elisabetta Alberti Casellati pour tester un accord de l’autre côté de l’échiquier politique, entre le M5S et la coalition de droite et d’extrême droite – qui réunit principalement la Ligue, Forza Italia et les nationalistes de Fratelli d’Italia – sortie en tête aux élections avec 37% des voix. Mais le projet a été abandonné, en grande partie à cause de frictions autour de Silvio Berlusconi. Les Cinq Etoiles étaient prêts à aller au gouvernement avec Matteo Salvini, mais sans celui que les militants considèrent comme un représentant de la vieille politique et un «corrompu». «Silvio Berlusconi est le mal absolu», a décrété début avril Alessandro Di Battista, le responsable le plus populaire du M5S, tandis que Luigi Di Maio (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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