ITALIE. Romano Prodi, candidat surprise des Grillini

Romano Prodi en 2011. Futur président ?

Pour la première fois depuis son succès aux élections législatives, le mouvement populisto-patatoïde de Beppe Grillo, Movimento 5 Stelle, va peut être servir à autre chose qu’à tout bloquer en envisageant cette semaine de peser de tout son poids de troisième parti d’Italie dans l’élection du nouveau président de la République.

Jusque là, Beppe Grillo a en effet refusé la moindre alliance avec le centre gauche emmenée par Pier Luigi Bersani, majoritaire au parlement mais pas au Sénat. Résultat ? Le vide. Pas de nouveau gouvernement et une Italie sans quille et gouvernail.

Se faisant, Grillo a fait aussi la démonstration que la culture politique devait changer en profondeur. Que la simple alternance des personnels en place depuis des lustres ne suffisait pas, loin s’en faut, à affronter la mutation. Que le tsunami de la précarité n’était pas une parenthèse à résorber mais la nouvelle génétique des sociétés européennes. Que l’Europe était toujours de rigueur mais pas au prix du suicide.

Tout cela est certainement à mettre au crédit de Grillo, quand bien même ses saillies fascisto-démagogiques sont bien souvent insupportables. Plus insupportable encore est son refus d’utiliser sa ligne de crédit politique pour construire une issue gouvernementale. Sa vociférante impuissance tribunicienne est en train de le dévaluer. De diviser un mouvement fragile fait de bric et de broc. Et de le diluer peu à peu dans le Monopoly romain des arrangements et des compromis.

Romano Prodi remis en selle

En proposant Romano Prodi - parmi une dizaine de noms - à la candidature de la présidence de la République, le mouvement de Grillo s’est donc (...)

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