En Italie, cette pub pour des chips mettant en scène des nonnes passe très mal

Une association italienne demande la suspension de la publicité qui heurte la communauté catholique.

INTERNATIONAL - Sujet trop sensible ? Depuis quelques jours, une campagne de pub pour une marque de chips diffusée en Italie provoque le scandale. En cause : elle met en scène des religieuses et fait un jeu de mots pas très catholique, comme l’a repéré Courrier International mardi 9 avril.

Dans cette publicité vidéo que vous pouvez visionner ci-dessous, une nonne prépare la messe en récupérant un calice dans une armoire. Jusque-là rien d’anormal. Sauf qu’au lieu de prendre des hosties, données aux fidèles après le service, elle prend des chips.

C’est la marque Amica Chips qui a eu cette idée humoristique. Sauf qu’elle ne plaît vraiment pas à tout le monde, en particulier en raison d’un jeu de mots qui a heurté la communauté catholique. Comme le souligne Courrier International, chips en italien se dit « patatina »... mot qui peut aussi désigner le sexe féminin.

« Blasphématoire »

L’Association italienne des auditeurs de radio et télévision (Aiart) a demandé la suspension « immédiate » du clip car il « offense la sensibilité religieuse de millions de pratiquants catholiques » en faisant la comparaison entre la chips et l’hostie. Le président de l’Aiart, Giovanni Baggio, juge même la pub « blasphématoire ».

« La publicité Amica Chips est un manque de respect et de créativité, ainsi qu’un signe de l’incapacité de faire du marketing sans recourir à des symboles qui n’ont rien à voir avec la consommation », regrette-t-il, rapporte le quotidien italien La Repubblica. « C’est dégradant pour ceux qui font, ou prétendent faire, de la publicité », ajoute-t-il.

Sur les réseaux sociaux, le débat divise. Si certains affirment qu’ils vont boycotter la marque, d’autres le prennent à la rigolade. « Je suis vraiment déçue et attristée par la publicité des chips et des nonnes. Le curé devait être Rocco Siffredi », plaisante un internaute. Un second ajoute : « C’est amusant. Il suffit d’avoir plus de deux neurones pour comprendre cela. »

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