En Italie, l'absence de couverture des législatives françaises par la télévision publique fait polémique

La télévision publique italienne, la Rai, détenue par l’État et accusée d'être proche du pouvoir d'extrême droite, se retrouve sous le feu des critiques pour avoir quasiment zappé la soirée électorale du second tour des législatives en France.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Le chaos au sein de la Rai en Italie. Dans la soirée du 7 juillet, les grandes chaînes privées italiennes ont toutes couvert les résultats des législatives françaises avec des envoyés spéciaux en direct de Paris. En revanche, sur les quatre chaînes généralistes de la télévision publique italienne, trois n'ont qu'assuré un service minimum.

Celle consacrée aux informations en continu, RaiNews 24, a carrément diffusé, au moment où la contre-performance du Rassemblement national au second tour semblait claire, un reportage sur le festival des villes identitaires. Un choix pris par le directeur de cette chaîne, Paolo Petrecca, très proche de la dirigeante d’extrême droite, Giorgia Meloni.

Flot de critiques

Cette décision de mettre la pédale douce sur une telle actualité a suscité un flot de critiques, tant de la part du syndicat Usigrai, qui représente 1 600 journalistes sur un total de 2 000, que de celle des partis italiens de centre-gauche. Ils accusent tous le groupe - qui vit en partie de la redevance audiovisuelle - d’avoir dévié de sa mission d’information à l’occasion d’un événement digne d’intérêt pour tous les citoyens européens.


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