En Italie, la justice ne rigole pas avec les "Tanguy"

La Cour de cassation italienne a rendu mi-août une décision remarquée concernant les "bamboccioni", ces adultes qui restent éternellement vivre chez leurs parents. Un véritable phénomène de société de l'autre côté des Alpes.

On les connaît en France sous le surnom de "Tanguy" depuis le cultissime film éponyme d'Etienne Chatiliez, sorti en 2001. En Italie, les adultes qui refusent de quitter le domicile parental sont surnommés les "bamboccioni" ("gros bébés") ou "mammoni" ("fils à maman"). Mais de l'autre côté des Alpes, ces vieux enfants attachés au confort du nid familial constitue un véritable problème sociétal. Si en France, les jeunes quittent le foyer parental à 23,7 ans en moyenne selon Eurostat, les Italiens ne le font pas avant 30 ans. De quoi creuser les dépenses de leurs parents.

Une possible juriprudence

C'est justement la raison pour laquelle un père divorcé a intenté une action en justice pour ne plus verser de pension alimentaire à son fils, un professeur de musique remplaçant de 35 ans vivant avec sa mère. Le 14 août, la Cour de cassation italienne lui a donné raison. Une décision historique au pays de l'enfant roi, où la tradition veut que plusieurs générations d'une même famille cohabitent sous le même toit. Car la décision de l'instance judiciaire, qui pourra désormais faire jurisprudence, est pour le moins tranchée. Selon elle, il revient à l’enfant de "réduire ses ambitions d’adolescence" pour subvenir à ses besoins. Elle a même mis en garde contre les "comportements d’inertie", voire de "parasitisme" des jeunes qui vivent au dépens de leurs parents.

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Pour autant, il serait réducteur de considérer (...)

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