Italie: Gravina dévoile les conditions du divorce surprise avec Mancini

Italie: Gravina dévoile les conditions du divorce surprise avec Mancini

Roberto Mancini a claqué la porte de la Nazionale à la surprise générale, laissant la sélection italienne en plan à un mois des qualifications à l’Euro 2024 (Luciano Spalletti a depuis été officialisé comme son successeur). Les raisons de ce départ étonnant sont à chercher du côté de la Fédération italienne (FIGC), selon Mancini qui s’en ouvert à plusieurs médias transalpins. En cause, des modifications de son staff décrétées par le président de la FIGC Gabriele Gravina avec lequel les relations s’étaient selon lui détériorées: "Selon moi, nous n’étions pas sur la même longueur d'onde."

Passé le choc de la démission, Gabriele Gravina a contre-attaqué dans le Corriere della Sera, avec une interview teintée d’amertume et de ressentiment à l’égard de son désormais ex-sélectionneur et de ses déclarations "blessantes": "Je l’ai mal pris. Je n’en conserve pas de rancune, mais le timing de ce divorce me laisse perplexe."

"Roberto ne m’a jamais dit qu’il voulait partir. C’était un coup de tonnerre, explique-t-il au Corriere. J’ai entendu parler de sa démission pour la première fois par l’intermédiaire de son épouse, Silvia Fortini, qui est aussi son avocate, la veille de l’arrivée d’un document officiel dans les bureaux de la Fédération. Compte tenu des rapports personnels que nous entretenions, j’aurais davantage apprécié que Mancini m’exprime sa volonté en me regardant dans les yeux", regrette-t-il aujourd’hui.

"Ma confiance en lui était totale"

Parmi les raisons qui l’ont poussé à partir, Roberto Mancini déplore que le président de la FIGC n'ait, selon lui, pas cherché à le retenir lorsqu’il a exprimé des premiers doutes début août. "J’ai reçu le 8 août un message, toujours de son avocate, dans lequel il exprimait son malaise face à la clause de départ au cas où nous ne serions pas qualifiés pour l’Euro. Rien d’autre, assure Gravina. Ma confiance en lui était totale, et je l’ai démontré par mon comportement (...) Maintenant je n’arrête pas de me demander pourquoi Mancini a dit certaines choses. Et je me demande s’il les a vraiment dites, car il sait très bien que ce qu’il s’est passé est à l’exact opposé de ce qu’il prétend."

Convoité par l’Arabie Saoudite, à la recherche d’un sélectionneur, Roberto Mancini cédera-t-il aux sirènes du royaume ? L’intéressé assure que l’Arabie Saoudite "n’y est pour rien" dans sa décision de quitter la Squadra Azzurra. Qu’en pense le président de la Fédération italienne ? "Je lis comme tout le monde. Il ne m’a rien dit. Si c’était le cas, il aurait pu m’en parler. Chacun de nous éprouve une certaine fragilité, j’aurais compris la sienne. S’il va en Arabie Saoudite, ce sera à lui d’expliquer les raisons de son choix."

Article original publié sur RMC Sport