Issei Sagawa, le «japonais cannibale» est mort

Son surnom glace encore le sang. Le 11 juin 1981, alors étudiant à La Sorbonne à Paris, Issei Sagawa tuait, violait, découpait en petits morceaux puis mangeait Renée Hartevelt, jeune étudiante néerlandaise. «Manger cette fille, c'était une expression d'amour. Je voulais sentir en moi l'existence d'une personne que j'aime», avait-il confessé après son arrestation. Le fait divers avait bien sûr défrayé la chronique et «le Japonais cannibale» d’être interné dans un hôpital psychiatrique en France avant d’être transféré au Japon… Et de retrouver sa liberté en août 1985 pour une sombre histoire de procédure de droit international. Issei Sagawa va ensuite devenir un personnage «culte» dans l'archipel nippone, donnant des cours de cuisine (sic), tournant dans des pornos trash (re-sic) et publiant des livres dont un manga sur son crime, aux titres évocateurs - «Cannibale» ou «J’aimerais être mangé».

Anthropologues de formation, Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor, à qui l’on doit l’extraordinaire «Leviathan» sur la pêche en haute-mer, avaient tenté de lever le flou sur la personnalité d’Issei Sagawa dans un formidable documentaire, «Caniba». On y découvrait un homme bouffi d’orgueil, un «monstre» qui jubilait de sa notoriété et n’éprouvait guère de remords face caméra. Victime d’une grave maladie cérébrale quand il était enfant, ce qui pourrait expliquer son absence totale de morale, Issei Sagawa «riait» des efforts vains de son frère aîné pour « rivaliser » avec sa pervers...


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