Israël: la «troisième intifada» a commencé

Des forces de sécurité israéliennes lors d'affrontements avec les Palestiniens, le 4 Octobre, à Jérusalem-Est.

Depuis le meurtre de deux colons, la multiplication des caillassages et les tirs à l’arme automatique dans les «nouveaux quartiers juifs» de Jérusalem, l'opinion s'accorde à dire que la tension entre Israéliens et Palestiniens a désormais changé d’échelle.

«C’est une intifada, la troisième intifada»: ainsi débute l’éditorial de Nahum Barnea, l’une des grandes plumes du quotidien israélien Yediot Aharonot, exceptionnellement publié dimanche, en manchette de son journal.

Au lendemain de l’assassinat à coups de poignards, samedi soir, de deux juifs ultraorthodoxes qui traversaient la vieille ville de Jérusalem pour se rendre au mur des Lamentations, la plupart des commentateurs sont en effet persuadés que la tension entre Israéliens et Palestiniens, qui montait depuis six mois, a désormais changé d’échelle.

En témoignent la multiplication des caillassages et de jets de cocktail Molotov sur les routes de Cisjordanie ainsi que les tirs à l’arme automatique sur les immeubles de «nouveaux quartiers juifs» de Jérusalem, les zones résidentielles érigées sur les terres conquises en 1967 par l’Etat hébreu. Vendredi soir à proximité de Naplouse, c’est doute la mort d’Eytam et Naama Henkin, deux colons mitraillés dans leur véhicule sous les yeux de leurs quatre enfants, qui a fait comprendre aux Israéliens que les tensions de ces dernières semaines avec les Palestiniens venaient d’entrer dans une nouvelle dimension. Et que les heures sombres qu’avait connues la région au début des années 2000 sont de retour.

Car entre l’assassinat des époux Henkin revendiqué par les Brigades Al Husseini, l’une des branches armées du Fatah (le parti de Mahmoud Abbas) et le double meurtre de la vieille ville de Jérusalem endossé par le Jihad islamique, des dizaines autres «événements sécuritaires», selon l’expression couramment utilisée par les responsables de l’Etat hébreu, se sont produits un peu partout dans les territoires occupés.

«Ce qui se passe actuellement a la couleur et l’odeur (...)

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