Israël : le revers sémantique du Camp sioniste

Des militants du Camp sioniste de Yitzhak Herzog et Tzipi Livni écoutent, mardi

Le centre gauche a échoué, lors des législatives, à vaincre le Likoud de Nétanyahou. Le nom même de cette coalition a pu poser problème aux potentiels électeurs.

Le citoyen israélien semble être un électeur difficile à cerner. A la veille des élections du 17 mars, les sondages n’avaient pas anticipé l’arrivée largement en tête de Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre sortant, et de son parti, le Likoud. Cet homme rompu à l’agilité politique est parvenu à assurer à son parti 30 des 120 sièges de députés à la Knesset. Pourtant, la majorité des électeurs israéliens envisageaient mal d’en reprendre pour quatre ans avec «Bibi». Son image d’opportuniste, les scandales liés au train de vie de son épouse Sarah, la précarité dans laquelle sa politique ultralibérale a plongé une partie de la population, son immobilisme sur la question des relations avec les Palestiniens, et même les décisions prises durant la guerre de Gaza en juillet, semblaient suffire largement à l’écarter du poste de Premier ministre.

Les quelques as sortis de son jeu dans les derniers jours précédant la consultation électorale auront permis à Benyamin Nétanyahou de remporter la mise. Le discours qu’il a prononcé le 3 mars devant le Congrès américain sur le nucléaire iranien a été jugé comme un affront par Barack Obama mais, en Israël, il aura conforté son image d’homme vigoureux, de David osant affronter Goliath sur son terrain. Et sa promesse, la veille des élections, qu’il «n’y aurait pas d’Etat palestinien» a, semble-t-il, persuadé une partie des électeurs d’extrême droite de préférer le Likoud aux partis d’Avigdor Lieberman et de Naftali Bennett, dont les voix ont été siphonnées.

Farouches. Contrairement à la projection issue des derniers sondages, le parti centriste le Camp sioniste (Ha-mahané hatsioni) [aussi connu sous le nom d’Union sioniste, ndlr] n’est donc pas arrivé en tête de ces élections. Il obtient néanmoins 24 sièges au Parlement, devenant ainsi la deuxième force politique du pays, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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