Israël lève la détention administrative du Palestinien Mohammed Allan

Un portrait de Mohamed Allan présenté par son père, Naser al-Deen Allan, le 14 août dans leur maison de Naplouse, en Cisjordanie.

Le Palestinien, en grève de la faim depuis deux mois, restera à l’hôpital en attendant une décision sur son sort.

La Cour suprême israélienne a levé mercredi la mesure de détention administrative pesant sur le prisonnier palestinien Mohammed Allan, en grève de la faim depuis deux mois, tout en soulignant qu’il resterait à l’hôpital en attendant une décision sur son sort. «En raison de l’état de santé du requérant, il va demeurer en soins intensifs», a indiqué la Cour suprême dans son jugement. «Cela signifie que pour le moment, en raison de l’état de santé du gréviste de la faim, l’ordre de détention administrative n’est plus en vigueur».

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Le sort de ce détenu palestinien, qui défie le gouvernement israélien de son lit d’hôpital, était jusque-là entre les mains de la Cour suprême israélienne. Celle-ci s’est penchée à huis clos une bonne partie de la journée sur sa demande de remise en liberté et notamment sur son dossier médical, afin de décider si la détérioration de son état justifiait de le libérer.

Selon son avocat Me Jamil al-Khatb, «d’après le dernier rapport médical, le cerveau est atteint». Chezy Levy, le directeur de l’hôpital d’Ashkélon (ouest d’Israël) dans lequel il se trouve, a confirmé des atteintes cérébrales dues à deux mois de grève de la faim sans rien absorber que de l’eau. «Mohammed a commencé graduellement à perdre le contact avec son environnement, ses propos n’étaient plus cohérents», a-t-il dit à la presse, «ce qui peut indiquer un problème au cerveau». Ces dommages sont peut-être réversibles et sont traités par les médecins, a-t-il dit. «Les dommages en eux-mêmes ne mettent pas sa vie en danger, mais ils s’inscrivent dans un contexte général qui, lui, met sa vie en danger», a-t-il ajouté.

Ultimatum

L’état de Mohammed Allan, en grève de la faim depuis le 18 juin, doit être une raison suffisante pour le libérer immédiatement puisqu’il ne peut pas représenter un danger pour (...)

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