Israël poursuit son offensive à Rafah, malgré “l’indignation internationale”

“L’indignation croissante de la communauté internationale face à l’offensive à Rafah […] n’a pas eu d’effet apparent sur les plans militaires de l’État hébreu”, observe The Guardian. Mardi 28 mai, deux jours après la mort de 45 personnes dans une frappe aérienne et un gigantesque incendie “dans une zone bondée de tentes de réfugiés”, les chars israéliens ont atteint le centre de la ville, et la défense civile de la bande de Gaza a annoncé la mort de 21 personnes dans une nouvelle frappe sur un camp de déplacés.

Et ce “alors que l’isolement mondial d’Israël s’est aggravé, avec trois pays européens [l’Espagne, la Norvège et l’Irlande] reconnaissant officiellement [mardi] l’État de Palestine, et le Conseil de sécurité de l’ONU convoquant une réunion d’urgence pour discuter de la situation à Gaza”.

Le journal relève que “plus de la moitié” des 21 personnes tuées lors de la dernière attaque, selon les autorités de Gaza, “étaient des femmes”. Mais aussi qu’“au moins une bombe est tombée à environ 300 mètres du site” de la frappe de dimanche, que le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait qualifiée d’“erreur tragique”, tout en s’engageant à poursuivre l’opération.

Les zones occidentales de la ville du sud du territoire palestinien “ont fait l’objet de bombardements intenses au cours de la nuit, selon les habitants, malgré la condamnation internationale” de la frappe aérienne et de l’incendie meurtriers de dimanche, rapporte également la BBC.

L’armée israélienne a déclaré que ses troupes poursuivaient leurs activités contre des “cibles terroristes” à Rafah, trois semaines après le lancement de l’opération terrestre dans cette ville. Elle a ajouté qu’elle enquêtait sur la possibilité que l’incendie ait été causé par l’explosion d’armes stockées par le Hamas dans les environs.

“Où est la ligne rouge de Biden ?”

“Après ce massacre, les militants demandent où est la ligne rouge de Biden”, remarque de son côté Al-Jazeera. Le président des États-Unis avait menacé, début mai, d’interrompre certaines livraisons d’armes à Israël en cas d’offensive majeure à Rafah.

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