Israël-palestine : le pari insoumis

Un drapeau palestinien brandi dans l’hémicycle, un député franco-israélien traité de porc, des manifestations ponctuelles qui éclosent un peu partout dans les villes hexagonales,… La stratégie du conflit permanent des insoumis, théorisée par Jean-Luc Mélenchon, commencerait-elle à faire recette ?

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De leurs réticences à qualifier les massacres du 7 octobre de « terroristes » à la petite sauterie organisée après un rassemblement pro-palestinien à Paris – « sorte d’after de la manif’ », plastronnait l’un des organisateurs – mardi soir en passant par la nomination et surmédiatisation de la candidate Rima Hassan, les fidèles de l’ancien candidat à la présidentielle saturent l’espace public.

Sur le papier, cette stratégie paraît suicidaire. Là où il faut nuancer, c’est sur l’effet porte-voix.

Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop

Qu’importent les élections européennes – d’Europe, il n’est pas question – ou que la question israélo-palestinienne taraude seulement une poignée de Français et un quart des sympathisants LFI (rolling Ifop mai 2024). Les mélenchonistes n’ont jamais autant assumé vouloir jouer du bruit et de la fureur.

De mémoire de sondeur, le directeur général de l’Ifop Frédéric Dabi a « rarement vu un tel monothématisme et une campagne en tel décalage avec les attentes de l’électorat » : « Sur le papier, cette stratégie paraît suicidaire. Là où...


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