Israël-Palestine : la France a-t-elle changé de position ?

Lors de son dernier discours pour l'Assemblée générale de l'ONU, le président français Emmanuel Macron n'a pas prononcé les mots « État palestinien ».
Lors de son dernier discours pour l'Assemblée générale de l'ONU, le président français Emmanuel Macron n'a pas prononcé les mots « État palestinien ».

Le séisme géopolitique qu'a constitué la signature le mois dernier des accords de paix entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn est en train de bousculer les diplomaties du monde entier. Notamment la position française au Proche-Orient, son soutien à la solution à deux États, israélien et palestinien, vivant côte à côte en paix et en sécurité, mantra de la communauté internationale depuis plus d'un demi-siècle et sanctionné par de multiples résolutions de l'ONU.

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Si l'annonce surprise, le 13 août dernier, de la normalisation des relations diplomatiques entre Tel-Aviv et Abu Dhabi a été saluée par le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, celui-ci a estimé dans la foulée qu'elle devait « permettre la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens en vue de l'établissement de deux États dans le cadre du droit international et des paramètres agréés, qui est la seule option pour permettre une paix juste et durable dans la région ». Une position réaffirmée un mois plus tard, après la révélation des accords de paix entre Israël et Bahreïn.

Une « nouvelle situation »

Pourtant, le 1er octobre dernier, à l'occasion d'une conférence en ligne organisée par ELNET, un centre de recherche promouvant le renforcement des relations stratégiques entre l'Europe et Israël, Éric Danon, l'ambassadeur de France à Tel-Aviv, a pris quelques libertés avec la po [...] Lire la suite