Israël n’a toujours pas fourni de preuves liant l’UNRWA au Hamas, selon un rapport indépendant

Il va sans dire que ce rapport était extrêmement attendu”, commente Le Soir à propos du rapport indépendant commandé par l’ONU sur son agence d’aide aux réfugiés palestiniens, “sous le feu d’accusations très lourdes venues d’Israël”. Début février, en effet, “des responsables de l’État hébreu accusaient des employés de l’UNRWA d’avoir participé aux attaques du 7 octobre”, rappelle le quotidien belge. À la suite de quoi plus d’une douzaine de pays donateurs, dont le principal, les États-Unis, avaient suspendu leur financement à l’agence, creusant son déficit et mettant en danger son existence.

Rédigé par l’ancienne ministre des Affaires étrangères française Catherine Colonna, le rapport, remis lundi 22 avril au secrétaire général des Nations unies, António Guterres, souligne que l’UNRWA “a mis en place un nombre important de mécanismes et de procédures pour garantir le respect des principes humanitaires, en mettant l’accent sur le principe de neutralité”, et ce de façon plus “développée” que des entités similaires.

“Malgré ce cadre solide, des problèmes liés à la neutralité persistent”, souligne la rapporteuse. Cela inclut des “opinions politiques publiquement exprimées” par certains employés, précise Le Soir. Elle justifie toutefois ces failles par “le contexte extrêmement dur, violent et polarisé du Proche-Orient” et insiste sur le fait que l’UNRWA est “irremplaçable et indispensable au développement humain et économique des Palestiniens”.

“Pas de preuves” de liens entre l’UNRWA et le Hamas.

La question de l’éducation et du contenu du matériel scolaire est également abordée dans le rapport, qui rappelle que des études à ce propos avaient été menées, notamment par le gouvernement américain, et qu’“à un seul cas près (encore discuté), aucun exemple d’un contenu antisémite n’avait été démontré”, note Le Temps. De même, en ce qui concerne les installations de l’UNRWA (écoles, hôpitaux, centres de distribution…), le rapport note l’existence de règles visant à éviter qu’elles soient utilisées par des combattants ou des militaires, mais préconise davantage d’inspections “afin de faire cesser ces pratiques illégales”.

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