Israël frappe Rafah et Jadra au Liban, “une escalade significative”

Le bilan des frappes israéliennes sur Rafah samedi par les autorités palestiniennes, note le New York Times, mais l’agence Associated Press avance le nombre de 29 personnes tuées. Parmi elles, un commandant du Hamas et deux soldats, affirme Tsahal. “Les frappes israéliennes ont terrifié les réfugiés à Rafah, qui, pour beaucoup vivent dans des tentes de fortune et n’ont nulle part ailleurs où aller”, souligne le Times.

Ynet mentionne que le Hamas a alerté sur le risque d’ “horribles massacres” dans la zone si les forces armées israéliennes mènent l’offensive, annoncée vendredi par Benjamin Nétanyahou. L’organisation terroriste estime que même si les États-Unis ne soutiennent pas cette offensive, ils ont une responsabilité “dans les conséquences de cette attaque et les massacres de civils désarmés qui en résulteront”.

Le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Jordanie ou l’Arabie saoudite ont condamné le projet d’invasion du sud de la bande de Gaza. “Le Royaume affirme son rejet catégorique d’une déportation forcée et renouvelle sa demande de cessez-le-feu immédiat”, indique un communiqué du ministère saoudien des affaires étrangères.

Pendant ce temps, constate Israel Hayom, l’armée égyptienne a posté des tanks et du personnel supplémentaires à la frontière avec Gaza pour contenir un éventuel afflux de réfugiés après l’offensive. Le Caire aurait également menacé de ne plus prendre part aux négociations de paix en raison de la situation à Rafah.

Aucune date n’a encore été fixée pour le début de l’opération mais M. Nétanyahou veut qu’elle soit terminée avant le 10 mars, date du début du Ramadan dans la région, précise Ha’Aretz. Une source diplomatique confie au quotidien que la pression d’Israël pourrait forcer le Hamas à “montrer plus de flexibilité” dans les discussions, à commencer par accepter la nouvelle libération d’otages.

Au moins deux morts au Liban

Et samedi, à Tel Aviv, des milliers de manifestants ont justement défilé pour demander au gouvernement d’en faire plus pour les derniers otages et d’en finir avec le conflit. Times of Israel s’attarde sur le cas d’Einav Zangauker, dont le fils est toujours détenu en territoires palestiniens. Elle raconte avoir été poussée par un passant lors d’une manifestation précédente, accusée de nuire à l’effort de guerre. “J’ai voté pour vous. Quand allez-vous voter pour moi ? ”, a-t-elle demandé à M. Nétanyahou.

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