TENSION MAXIMALE

Smoke billows from the site of a reported Israeli strike in Rafah in the southern Gaza Strip, on August 6, 2022. (Photo by SAID KHATIB / AFP)
SAID KHATIB / AFP Smoke billows from the site of a reported Israeli strike in Rafah in the southern Gaza Strip, on August 6, 2022. (Photo by SAID KHATIB / AFP)

SAID KHATIB / AFP

Gaza : l’armée israélienne affirme avoir « neutralisé » les chefs du Jihad islamique

INTERNATIONAL - L’armée israélienne a assuré ce samedi soir avoir « neutralisé » les chefs « militaires » du groupe Jihad islamique à Gaza, lors d’opérations qui ont selon les autorités de l’enclave palestinienne fait plus de 30 morts, dont six enfants.

Cette nouvelle confrontation qui a débuté vendredi est la pire entre l’État hébreu et des organisations armées de Gaza depuis la guerre de mai 2021 qui avait fait en onze jours 260 morts côté palestinien, parmi lesquels des combattants, et 14 morts en Israël, dont un soldat, d’après les autorités locales. Selon un bilan actualisé, le ministère de la Santé à Gaza a affirmé que 24 personnes dont six enfants avaient péri depuis vendredi dans des frappes israéliennes et que 215 avaient été blessées.

Les autorités israéliennes contredisent ce bilan et assurent que plusieurs enfants palestiniens ont été tués samedi soir à Jabalia (nord) par un tir de roquette raté du Jihad islamique vers Israël. « Les forces de sécurité israéliennes n’ont pas frappé Jabalia ces dernières heures », a indiqué le bureau du Premier ministre israélien Yaïr Lapid dans un communiqué.

Dans un hôpital de Jabalia, des journalistes de l’AFP ont vu les corps de six personnes dont trois enfants. L’armée israélienne a annoncé samedi se préparer à « une semaine » de raids sur Gaza, visant selon elle le Jihad islamique dont elle a dit avoir tué 15 combattants. Parmi eux, un commandant en chef, Tayssir Al-Jabari.

En soirée, Oded Basiok, le chef de la direction des opérations de l’armée de l’État hébreu, a fait parvenir un communiqué à l’AFP dans lequel il affirme que « la haute direction de l’aile militaire du Jihad islamique à Gaza a été neutralisée ». « La bataille n’en est qu’à ses débuts », avait affirmé plus tôt Mohammed Al-Hindi, un responsable de ce groupe armé qui tire des roquettes vers le sol israélien.

Efforts égyptiens

Des sources égyptiennes ont indiqué à l’AFP que Le Caire, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés de Gaza, s’efforçait d’établir une médiation. Lors d’un discours, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a affirmé travailler « sans relâche » pour ramener le calme. Mais sur le terrain, les échanges de tirs se poursuivaient dans la nuit de samedi à dimanche, d’après des journalistes de l’AFP à Gaza.

Israël ne mène « pas actuellement de négociations en vue d’un cessez-le-feu », a affirmé un porte-parole militaire israélien. L’armée israélienne a commencé à frapper vendredi l’enclave de 2,3 millions d’habitants sous blocus dans le cadre d’une « attaque préventive » contre le Jihad islamique, a-t-elle dit.

En représailles, environ 400 projectiles - roquettes et obus de mortiers - ont été lancés ces dernières 24h depuis Gaza, d’après un responsable israélien. La plupart ont été interceptés par le bouclier antimissile, a indiqué l’armée, et deux personnes ont été légèrement blessées par des éclats d’obus, selon des secouristes.

Samedi après-midi, des sirènes d’alerte ont retenti dans la métropole israélienne de Tel-Aviv pour la première fois depuis cette nouvelle escalade. Les hostilités ont déjà privé Gaza, petite langue de terre coincée entre l’Egypte, la Méditerranée et Israël, de son unique centrale électrique. Elle « a cessé (de fonctionner) en raison d’une pénurie » de carburant, a indiqué samedi la compagnie d’électricité. L’État hébreu a bouclé les passages frontaliers ces derniers jours, interrompant de fait les livraisons de diesel.

« Guerre »

La coordinatrice des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) dans les Territoires palestiniens, Lynn Hastings, a appelé à permettre l’entrée dans l’enclave de « carburant, nourriture et fournitures médicales ».

C’est l’arrestation d’un chef du Jihad islamique en Cisjordanie en début de semaine qui a mené à cette nouvelle confrontation. Craignant des représailles, les autorités israéliennes ont affirmé lancer une opération à Gaza, micro-territoire gouverné par le mouvement islamiste Hamas et où le Jihad islamique est bien implanté.

Les forces israéliennes ont également arrêté en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par l’État hébreu, 19 membres du groupe considéré comme terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.

Après les premiers raids, le Jihad islamique a accusé l’État hébreu d’avoir « déclenché une guerre ». Pour Yaïr Lapid, c’est une « opération de contre-terrorisme précise contre une menace immédiate », celle du Jihad islamique, « un supplétif de l’Iran » voulant « tuer des Israéliens innocents ».

En 2019, la mort d’un commandant du Jihad islamique dans une opération israélienne avait déjà donné lieu à plusieurs jours d’échanges de tirs meurtriers. Le Hamas, qui a combattu Israël lors de quatre guerres depuis sa prise du pouvoir en 2007, s’était lui tenu à distance.

  • Le Hamas et ses Brigades - Le Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007, est crédité par l'Institut international d'études stratégiques (IISS) de 20.000 combattants, dont 10.000 -les mieux entraînés- pour sa branche armée, les Brigades Ezzedine al-Qassam. Ces dernières tirent leur nom d'un des pères de la Révolte arabe de 1936-39 contre le mandat britannique en Palestine, tué en 1935. S'y ajoutent les plus de 10.000 membres du Hamas intégrés aux forces de sécurité à Gaza, en particulier la Force exécutive, formée par le Hamas. Leur puissant arsenal, de contrebande ou artisanal, comporte mines, roquettes, mortiers et armes légères. Elles sont dotées de roquettes d'artillerie à longue portée, notamment la M75, adaptation locale de la Fajr-5, de fabrication iranienne, qui ont volé à plus de 80 km de la bande de Gaza, mettant Tel-Aviv et Jérusalem sous leur feu. Selon <a href="http://www.qassam.ps/" target="_blank">leur site</a>, elles sont apparues mi-1991 durant la première Intifada, après des tentatives de lancer un réseau armé dès 1984 par ceux qui créeront le Hamas en 1987. Leur nombre "est connu seulement du commandement des Brigades", ajoute le site.
  • Le Jihad islamique et se Brigades - Deuxième force combattante de Gaza derrière le Hamas, le Jihad islamique a pour branche armée les Brigades Al-Qods (Jérusalem) qui affirment disposer d'"environ 8000 hommes" et sont également équipées de Fajr-5. Créé en 1980, d'inspiration iranienne, c'est la première organisation islamiste palestinienne à s'être engagée dans la lutte armée.
  • Les Comités de Résistance Populaire et leurs Brigades - Les Comités de Résistance Populaire (CRP), fondés en septembre 2000, sont une organisation armée radicale avec pour branche armée les Brigades Salaheddine (Saladin). Créés par des éléments de la sécurité du Fatah (mouvement de Yasser Arafat actuellement présidé par Mahmoud Abbas), rejoints par d'autres transfuges d'organisations nationalistes comme islamistes, ils n'ont pas d'idéologie propre. En juin 2006, ils participent avec les Brigades Ezzedine al-Qassam et un groupe salafiste, l'Armée de l'Islam, à l'enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit, libéré en octobre 2011 en échange de 1027 Palestiniens détenus par Israël.
  • Les salafistes jihadistes déçus du Hamas - Les salafistes jihadistes, qui accusent le Hamas de faiblesse face à Israël et dans l'application de la loi islamique, revendiquent quelques centaines de membres, souvent des déçus du Hamas et d'autres mouvements, éparpillés entre Jaïch al-Islam, Jound Ansar Allah, Tawhid wal Jihad, Jaïch al-Oumma, Ansar al-Sunna, et plus récemment une coalition appelée Majlis Choura al-Moujahidine. Le plus connu est Jaïch al-Islam (Armée de l'Islam), centré sur un puissant clan familial de Gaza, les Doghmouch. Outre sa participation au rapt de Shalit, il a enlevé en 2007 le correspondant de la BBC Alan Johnston, libéré par le Hamas, qui a également écrasé dans le sang en août 2009 l'"émirat" proclamé à Rafah (sud) par le Jound Ansar Allah (24 morts).
  • Les groupes armés proches de l'OLP - Moins visibles depuis la victoire du Hamas à Gaza en 2007, les groupes armés des mouvements de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), comme les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, issues du Fatah, ou les Brigades Abou Ali Moustapha, aile militaire du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche nationaliste).

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Le Hamas et ses Brigades - Le Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007, est crédité par l'Institut international d'études stratégiques (IISS) de 20.000 combattants, dont 10.000 -les mieux entraînés- pour sa branche armée, les Brigades Ezzedine al-Qassam. Ces dernières tirent leur nom d'un des pères de la Révolte arabe de 1936-39 contre le mandat britannique en Palestine, tué en 1935. S'y ajoutent les plus de 10.000 membres du Hamas intégrés aux forces de sécurité à Gaza, en particulier la Force exécutive, formée par le Hamas. Leur puissant arsenal, de contrebande ou artisanal, comporte mines, roquettes, mortiers et armes légères. Elles sont dotées de roquettes d'artillerie à longue portée, notamment la M75, adaptation locale de la Fajr-5, de fabrication iranienne, qui ont volé à plus de 80 km de la bande de Gaza, mettant Tel-Aviv et Jérusalem sous leur feu. Selon leur site, elles sont apparues mi-1991 durant la première Intifada, après des tentatives de lancer un réseau armé dès 1984 par ceux qui créeront le Hamas en 1987. Leur nombre "est connu seulement du commandement des Brigades", ajoute le site.

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