En Israël, la difficile identification des corps mutilés lors de l’attaque du Hamas

C'est une attente interminable pour Israel Nati. Depuis une semaine, il se rend quotidiennement à la base militaire de Shura, dans le centre d’Israël pour identifier le corps de son cousin, assassiné par le Hamas le 7 octobre dernier. Jusqu'ici, les alertes envoyées par les autorités se sont révélées fausses.

"Un jour, ils nous disent qu'ils l'ont trouvé grâce à son alliance, mais il s'est avéré que ce n'était pas lui. Nous leur avons dit qu'il avait des tatouages, mais ils ne le trouvent pas ! Je ne sais rien ! Cela fait huit jours maintenant" se désole t'il.

**Sur les 950 corps de civils qui ont été emmenés au Centre national de médecine légale, près de 400 étaient toujours non identifiés.**La plupart des dépouilles ont été brutalisées et défigurées, et leur identification est extrêment difficile explique Avigail, médecin militaire : "chaque fois que nous pensons que nous avons déjà tout vu, quelque chose d'autre qui, en quelque sorte, nous secoue, une autre horreur survient. Nous avons vu des corps démembrés, avec des pieds et des bras, et il manque des mains qui ont été coupées."

Le siège de Gaza imposé par l'armée israélienne n'a pas suffi à arrêter les tirs de roquettes lancés depuis l'enclave... Les attaques font chaque jour de nouvelles victimes aussi bien du côté isralien que palestinien.

Au moins 1 400 personnes, pour la plupart civiles, ont été tuées en Israël depuis l’attaque, lancée samedi 7 octobre, de la bande de Gaza par le Hamas. Le nombre de morts dans l’enclave contrôlée par le Hamas est, lui, monté à 2 750, selon un dernier bilan.