Israël converti au judo ïsme

Depuis les JO de Rio, le judo est la discipline patriotique par excellence pour les Israéliens. Les nouvelles stars comptent briller aux championnats d’Europe, qui se déroulent à Tel-Aviv de jeudi à samedi.

C’est quoi le judo à l’israélienne ? C’est peut-être, d’abord, arriver en slip sur le tatami, kimono sous le bras. Qui a besoin de vestiaire dans un pays où la moitié de la population passe neuf mois par an dépoitraillée ? L’étiquette japonaise est un lointain souvenir mais la technique est là : sur le tapis, ça voltige - de belles attaques en cercle, des «action-réaction»… A quelques jours des championnats d’Europe se tenant pour la première fois à Tel-Aviv de jeudi à samedi, on s’est pointé à l’Institut Wingate, le centre d’excellence sportive du pays («l’Insep version hébreu» en référence à la maison-mère du sport français, comme on nous l’a présenté), pour tenter de comprendre comment l’art martial japonais est devenu, au pays du falafel et du krav-maga, le sport numéro 1 en termes de résultats sportifs. Bien sûr, en ce qui concerne la popularité, le foot et le basket restent devant. Ceci dit, sur les neuf médailles obtenues aux Jeux olympiques par Israël dans toute son histoire, cinq ont été arrachées sur les tatamis. Les autres dans l’eau, en canoë et en voile, d’où la blague circulant dans le pays : «Les Israéliens cartonnent à la bagarre et aux loisirs de plagistes, dommage qu’il n’y ait pas le "matkot" [les raquettes en bois, ndlr] au programme.»

L’Institut Wingate offre un concentré de topographie israélienne : en sandwich entre la mer et un terrain d’entraînement militaire (l’armée n’est jamais loin), au bord d’une autoroute et avec les hideuses tours beiges de Netanya à l’horizon. Pelouse manucurée, palmiers, voiturettes de golf, studios minuscules de plain-pied pour les athlètes, qu’on pourrait confondre avec des cabines de plage : l’Institut est à mi-chemin entre le centre de vacances et le kibboutz.

«Le gouvernement est à fond derrière (...)

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