Israël : Benny Gantz, grand rival de Benjamin Netanyahu, démissionne du gouvernement d’union

Benny Gantz, ici annonçant sa démission du gouvernement, dans la ville israélienne de Ramat Gan, le 9 juin 2024.
JACK GUEZ / AFP Benny Gantz, ici annonçant sa démission du gouvernement, dans la ville israélienne de Ramat Gan, le 9 juin 2024.

ISRAËL - Benny Gantz avait lancé un ultimatum à Benjamin Netanyahu, qu’il a mis à exécution. Le membre du cabinet de guerre israélien, dirigé par le Premier ministre depuis l’attaque perpétrée le 7 octobre dernier par le Hamas, a annoncé ce dimanche 9 juin sa démission du gouvernement.

« (Benjamin) Netanyahu nous empêche d’avancer vers une réelle victoire. C’est pourquoi nous quittons aujourd’hui le gouvernement d’urgence avec le cœur lourd mais sans regret », a déclaré lors d’une allocution solennelle à la télévision ce rival du Premier ministre israélien, appelant le chef du parti de la droite israélienne à organiser des élections anticipées.

Netanyahu appelle Gantz à ne pas « abandonner » la bataille

Ex-chef de l’armée israélienne et ancien ministre de la Défense, puis ministre sans portefeuille dans le cadre d’un gouvernement élargi après le 7 octobre, Benny Gantz, chef du parti de l’Union nationale (centre), avait lancé le 18 mai un ultimatum au Premier ministre. Il avait exigé l’adoption par le cabinet de guerre d’un « plan d’action » sur la question de l’après-guerre dans la bande de Gaza, faute de quoi il se verrait « contraint de démissionner du gouvernement », fixant le 8 juin comme date butoir.

Benjamin Netanyahu a exhorté ce dimanche Benny Gantz à ne pas « abandonner » la bataille. « Israël est engagé dans une guerre existentielle sur plusieurs fronts. Benny, ce n’est pas le moment d’abandonner la bataille, c’est le moment d’unir nos forces », a-t-il déclaré sur X, quelques minutes après la démission de Benny Gantz. Samedi soir, il l’avait déjà exhorté à ne pas démissionner, au nom de « l’unité ».

Benny Gantz fait figure de favori pour former une coalition en cas de chute du gouvernement Netanyahu et d’élections anticipées. Conséquence de cette démission, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, chef du parti d’extrême droite « Force juive », a « exigé » dans la foulée d’entrer au cabinet de guerre israélien.

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