Israël : Bella Hadid répond à un ministre d’extrême droite après ses propos sur les droits des Palestiniens

ISRAËL - « À aucun endroit, à aucun moment, surtout en 2023, une vie ne devrait valoir plus qu’une autre. Surtout à cause de son origine ethnique, de sa culture. » Voici comment Bella Hadid a réagi, ce jeudi 24 août sur Instagram, aux récents propos d’Itamar Ben-Gvir, ministre israélien de la Sécurité nationale, sur les droits des Palestiniens à la libre circulation.

Ce ministre symbole de l’extrême droite radicale avait affirmé, mercredi 23 août lors d’une interview : « Mon droit, celui de ma femme et de mes enfants à me déplacer en Judée-Samarie (Cisjordanie), est plus important que la liberté de circulation des Arabes. » Ses propos ont été largement critiqués et cités comme preuve de l’existence d’un système d’apartheid en Israël, opprimant les Palestiniens en les dépossédant de leurs terres et en réduisant leur liberté de mouvement.

Réaction immédiate de Bella Hadid

Le lendemain, la mannequin d’origine palestinienne a posté plusieurs stories critiquant les déclarations d’Itamar Ben-Gvir, le tout accompagné de vidéos partagées par l’ONG B’Tselem, Centre israélien d’information pour les droits de l’homme dans les territoires occupés. À côté d’une vidéo montrant des soldats israéliens expliquant que certaines rues dans la ville d’Hebron sont réservées aux citoyens juifs, la mannequin de 26 ans a écrit « Ça vous rappelle quelque chose ? »

La réaction d’Itamar Ben-Gvir ne s’est pas fait attendre : ce vendredi 25 août sur X, le ministre a accusé Bella Hadid de « détester Israël », et de sortir l’extrait de l’interview de son contexte pour « le faire passer pour un raciste ». Il a ajouté ne pas revenir sur ses propos, et a invité la mannequin à venir lui rendre visite à Kiryat Arba, la colonie israélienne où il vit et où, selon lui, « tous les jours, des juifs qui n’ont jamais fait de mal à personne sont assassinés. »

Itamar Ben-Gvir a déjà été condamné par le passé pour incitation au racisme, ainsi que pour son soutien au groupe terroriste et raciste Kach, interdit par le gouvernement israélien en 1994. Ce groupuscule d’extrême droite voulait entre autres interdire les mariages entre juifs et non-juifs, retirer la nationalité israélienne aux Arabes et ségréguer les espaces publics israéliens.

VIDÉO - La minute de Bella Hadid