Israël aurait orchestré une opération d’influence secrète ciblant des élus américains

Le conflit entre le Hamas et Israël, depuis l’attaque du 7 octobre dans le sud d’Israël, se joue aussi sur le front de la communication. Une guerre de l’information qui comporte son lot de coups bas, comme le suggèrent de récentes révélations, selon lesquelles “le gouvernement israélien a été à l’origine d’une vaste campagne d’influence visant principalement des députés noirs et des jeunes progressistes aux États-Unis et au Canada”, résume Ha’Aretz. Le média de Tel-Aviv avait été le premier à révéler l’existence d’une telle opération, en mars 2024, en s’appuyant sur une enquête réalisée par l’organisation israélienne FakeReporter.

Selon le journal israélien, la campagne en question a démarré en 2023, après l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre. Elle avait pour objectif d’influencer certaines parties de l’opinion publique sur la conduite d’Israël, et ce à travers “un usage intensif de faux sites web et de faux profils en ligne chargés de promouvoir des contenus pro-israéliens, antipalestiniens et antimusulmans, ainsi que [la diffusion de campagnes] de désinformation sur l’antisémitisme dans les campus américains”, précise encore le quotidien de gauche.

“La campagne n’a pas eu un grand impact”

L’information a eu un large écho outre-Atlantique, et ce mercredi 5 juin, le New York Times a notamment publié un article selon lequel le ministère des Affaires de la diaspora israélienne aurait orchestré ladite campagne. Celui-ci, note le média progressiste, “a alloué environ 2 millions de dollars à l’opération et a engagé Stoic, une société de marketing politique de Tel-Aviv, pour la mener à bien”.

Les faux profils diffusés sur les réseaux sociaux se faisaient passer pour des étudiants américains, des citoyens et des électeurs locaux. Ces derniers publiaient des articles ainsi que des statistiques soutenant la position d’Israël dans cette guerre, et n’hésitaient pas à interpeller publiquement des députés et sénateurs.

L’objectif ? Les pousser à continuer à financer l’effort de guerre d’Israël, mais aussi donner de la visibilité aux élus favorables aux positions de l’État hébreu, surtout au sein de la communauté afro-américaine, considérée comme plus encline à adopter le point de vue palestinien.

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