Israël visé par l’’Iran qui a lancé une attaque de drones contre l’État hébreu en riposte à une frappe en Syrie
PROCHE-ORIENT - Est-ce l’attaque tant redoutée ? Alors qu’Israël se prépare depuis plusieurs jours à une riposte de l’Iran après la frappe visant son ambassade en Syrie, l’État hébreu a affirmé ce samedi 13 avril en fin de soirée que Téhéran avait lancé une opération le visant.
Menaces de l’Iran contre Israël : Les craintes de Joe Biden après l’attaque du Hezbollah libanais
« l’Iran a lancé des drones depuis son territoire en direction d’Israël », a déclaré Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne. L’attaque a été confirmée un peu plus tard par les médias officiels iraniens qui ont relayé un communiqué des Gardiens de la révolution ; ces derniers ont baptisé l’opération « promesse honnête » et ils évoquent non seulement des drones mais aussi des missiles. Cette dernière information n’a pas été confirmée par Tel Aviv.
Dans un message posté au milieu de la nuit, la représentation iranienne à l’Onu a justifié l’attaque par l’article 51 de la charte onusienne qui est présente la légitime défense d’un pays. Elle invoque « l’agression » israélienne survenue début avril à Damas. Dans ce même message, elle exhorte les États-Unis à ne pas rentrer dans le conflit et indique aussi que l’affaire sera considérée comme « close » si Israël ne riposte pas.
Conducted on the strength of Article 51 of the UN Charter pertaining to legitimate defense, Iran’s military action was in response to the Zionist regime’s aggression against our diplomatic premises in Damascus. The matter can be deemed concluded. However, should the Israeli…
— Permanent Mission of I.R.Iran to UN, NY (@Iran_UN) April 13, 2024
Plusieurs heures pour parcourir les 1800 kilomètres
L’armée israélienne évoque plus de 100 drones concernés par cette opération qui, selon certaines sources, pourrait être appuyée par des drones lancés depuis la mer par les rebelles Houtis, alliés de Téhéran. Un troisième front est également ouvert puisque le Hezbollah libanais a indiqué avoir tiré des roquettes sur le Golan occupé par Israël.
Ces drones qui ont environ 1800 kilomètres à parcourir pourraient mettre plusieurs heures avant d’arriver à destination.
C’est également ce qu’indique la Maison Blanche dont un porte-parole a fait savoir que le président américain Joe Biden suivait la situation au plus près. Quelques minutes avant la déclaration du porte-parole de l’armée israélienne, le Premier Ministre Benjamin Netanyahu avait indiqué que face à l’Iran, son pays est soutenu par les États-Unis, la France et « de nombreux pays ».
Une riposte iranienne attendue depuis le 1er avril
L’enjeu principal à ce stade pour Israël est de tenter d’intercepter ces drones avant qu’ils n’atteignent leur cible au sol, y compris lorsqu’ils sont encore dans les pays alliés limitrophes. Le New York Times qui cite des sources au sein du renseignement israélien évoque des cibles sur les hauteurs du Golan et une base de l’armée dans le désert du Neguev.
« L’armée israélienne est en état d’alerte. Le réseau de défense aérienne de Tsahal est en état d’alerte élevé », a écrit Tsahal sur les réseaux sociaux. Une chaine de télévision israélienne, Channel 12, indique que des avions américains et britanniques participent à abattre des drones au-dessus de la frontière entre l’Irak et la Syrie.
Iran launched UAVs from within its territory toward Israel a short while ago.
The IDF is on high alert and is constantly monitoring the operational situation. The IDF Aerial Defense Array is on high alert, along with IAF fighter jets and Israeli Navy vessels that are on a… pic.twitter.com/eEySouGVcN— Israel Defense Forces (@IDF) April 13, 2024
Cette attaque iranienne était attendue depuis plusieurs jours ; elle est présentée comme une riposte à l’attaque de leur consulat en Syrie, le 1er avril dans laquelle plusieurs commandants iraniens avaient trouvé la mort. Depuis cette date, une escalade dans la région est largement redoutée par toutes les chancelleries.
Joe Biden a interrompu son week-end pour rentrer à la Maison Blanche tandis que plusieurs capitales -dont Londres et Rome- ont fait part de leur préoccupation.
Plus d’informations à suivre…