« Israéliens et Juifs de la diaspora se doivent de résister pour sauver la démocratie en Israël »

Des manifestants à Tel-Aviv, le 23 mars 2023, contre la réforme juridique controversée défendue par le gouvernement.  - Credit:Jack Guez/AFP
Des manifestants à Tel-Aviv, le 23 mars 2023, contre la réforme juridique controversée défendue par le gouvernement. - Credit:Jack Guez/AFP

Bezalel Smotrich, le ministre israélien des Finances, est venu à Paris, dimanche 19 mars. À l'invitation d'un groupuscule israélien d'extrême droite, il s'est adressé à une centaine de personnes. Et il s'est tenu debout, derrière un pupitre, où était affichée la carte qui représente le territoire du Mandat britannique de 1920 dont sont issus Israël, la Jordanie et les Territoires palestiniens. Alors que deux journalistes israéliens étaient empêchés d'assister à cette conférence — une première pour Israël —, il a nié l'existence du peuple palestinien, un déni qui s'apparente à un mépris.

Mais qui est donc Bezalel Smotrich ? Les provocations de ce ministre raciste, sexiste et homophobe sont incessantes. Quelques exemples ? En juillet 2015, à la Knesset, le parlement israélien, le député défend des promoteurs immobiliers qui refusent de vendre des maisons aux Arabes. En avril 2016, il prône la séparation des Juifs et des Arabes dans les maternités. En juillet 2016, il déclare que le judaïsme réformé – qui souhaite insérer la religion et la culture juives dans la vie moderne – est une « fausse religion ».

En octobre 2021, Smotrich affirme que David Ben Gourion, le fondateur de l'État d'Israël, aurait dû « terminer le travail » et expulser, lors de sa fondation, tous les Arabes du pays. En avril 2021, il déclare que « les Arabes sont des citoyens d'Israël, pour le moment du moins. Ils ont des représentants, des députés, pour l'instant du moins ». En août 2021, il [...] Lire la suite