Islamophobie, homophobie... la compilation des dérapages FN

Affiche électorale pour les européennes, en mai 2014 à Denain (Nord-Pas-de-Calais)

Les allusions, ils ne connaissent pas. Plusieurs candidats frontistes aux élections départementales se sont lâchés sur leurs comptes Facebook ou Twitter.

«L’islam, peste bubonique», les homosexuels «pédophiles», «qu’on mette les Arabes sur un bateau et qu’on les fasse couler»… Le Front national voulait des candidats «propres», qui savent se contenir. Raté. Il voulait faire des prochaines élections départementales une démonstration de force. Et y est parvenu, en se présentant dans 93% des cantons, mais au prix de certains recrutements douteux. Dans le lot, Marine Le Pen le reconnaît, beaucoup ne sont pas «des professionnels de la politique». Qui, en clair, ne manient pas la langue de bois. Et ça se voit.

Sur les pages Facebook, les comptes Twitter ou les blog de certains candidats, les allusions racistes se succèdent. Florian Philippot, vice-président du Front national, plaidait jeudi matin qu’il n’y avait que quelques cas recensés, anecdotiques. En réalité, les dérives sont nombreuses. Voici celles que Libération, et d’autres journaux, ont repéré, après une recherche loin d’être exhaustive – Le FN présente 7 648 candidats, suppléants compris. Ce sont les sorties plus franches, là où l’islamophobie, l’homophobie et les délires complotistes sont les plus flagrants.

Gérard Brazon, candidat Front national des Hauts-de-Seine, suggère pour la France une ablation de l’islam. Dans un tweet posté en octobre 2013, il précise : «Opération Pédalo et Islamectomie : Comment débarrasser la France de Hollande et de l’islam.» Cet ancien de l’UMP (et même du RPR) se dit ouvertement islamophobe dans un autre tweet publié en août 2013. Et il ne comprend pas qu’on s’offusque d’une profanation de mosquée.

Gérard Brazon appelle aussi à la révolte des moutons… et au meurtre. Après un accident lors de la fête de l’Aïd qui a provoqué la mort d’un musulman, il a invité «tous les autres moutons de France, ceux qui attendent que les choses changent avant de bouger eux-mêmes […] qu’ils fassent (...)

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