Isabelle, Carole, Hope, Cécile… Elles ont reconstruit la culture au Rwanda

Isabelle Kabano au siège de Rwanda Arts Initiative à Kigali en février 2024.  - Credit:V.M.L.M.
Isabelle Kabano au siège de Rwanda Arts Initiative à Kigali en février 2024. - Credit:V.M.L.M.

Elles se prénomment Isabelle, Carole, Hope, Didacienne, Hellen, Cécile, et au cours de la Triennale de Kigali, première manifestation internationale d'une telle ampleur dans le domaine culturel au Rwanda, trente ans après le génocide des Tutsis, elles nous ont impressionnés par les structures qu'elles ont montées à Kigali, après 1994 et le soutien qu'elles apportent à la jeunesse créative de leur pays.

Elles ont tissé le paysage artistique d'aujourd'hui, d'une énergie extraordinaire, aidant les jeunes talents, qui sont tout à la fois comédiens et musiciens, plasticien et styliste, danseur et producteur, chanteuse et écrivaine, photographe et designer.

Nous ne prétendons certes pas à l'exhaustivité, et avons aussi – oui, oui – rencontré des hommes dans ce domaine, mais, ici, focus sur ces combattantes pour la culture !

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L'une des plus jeunes voix engagées dans la Triennale, Cécile Umontoni, 29 ans, manageuse culturelle et professeure de danse traditionnelle, nous disait à la fin de la manifestation : « Autrefois, la culture avait une place au niveau de la cohésion sociale, plus qu'au niveau de l'économie. La Triennale donne à voir la culture comme autre pilier de développement économique du Rwanda. » Ce n'est pas le moindre des enjeux dans un pays en pleine reconstruction, où l'art n'était pas encore vu comme un de ses atouts majeurs.

Isabelle Kabano : « Envoyer les jeunes au front de l'art »

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