Isabelle Adjani dénonce un élevage de chèvres «sordide»

«J’ai toujours eu du mal avec la violence, quelle qu’elle soit, elle me fait peur. Mais c’est vrai que fuir, refusez de voir, c’est laisser faire et déjà consentir.» C’est par ses mots qu’Isabelle Adjani, bouleversée et bouleversante, débute la nouvelle enquête de L214 qu’elle a accepté de commenter. Les images diffusées concernent l’élevage de l’entreprise Chevenet, producteur de fromages de chèvre fermier en Saône-et-Loire. Elles ont été filmées par deux salariés lanceurs d’alerte, scandalisés par les actes de maltraitance animale dont ils ont été témoins : «Ça sentait la mort partout.»

Loin de l’image d’Epinal façon bonheur-bon air, nous voici plongés au cœur de bâtiments où sont enfermées 2000 chèvres. Elles n’auront jamais l’occasion de paître, seule une cours bétonnée leur permet d’accéder à l’extérieur. «Grâce à la sélection génétique, chacune produit chaque jour, et toute l’année, 3,5 litres de lait après avoir mis au monde un ou plusieurs petits qui leur sont systématiquement retirés pour être vendus à l’engraissement», explique L214. Les chevreaux les plus faibles sont laissés sans soins, on les voit agoniser parmi leurs congénères. Les cadavres s’accumulent et se décomposent dehors, juste derrière l’élevage, a constaté l’association. Un portail électrifié contraint les chèvres de se diriger vers la salle de traite automatique. Coups de bâton si elles n’avancent pas assez vite. «Un fromage ne peut pas justifier tant de souffrances», déplore Isabelle Adjani.

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