Isère: ce que l'on sait de l'agression de la proviseure d'un collège et de son adjointe par deux frères
La proviseure, la proviseure-adjointe, ainsi qu'un agent d'entretien du collège Jules Flandrin de la commune de Corenc, en Isère, ont été légèrement blessés par deux hommes qui les ont agressés mardi 5 décembre en fin d'après-midi dans l'enceinte de l'établissement.
• Agression sur fond de troubles familiaux
Comme l'a appris BFMTV du parquet de Grenoble, la genèse de cette agression est à chercher plus tôt dans la journée. Mardi, une jeune collégienne s’est en effet confiée sur les violences dont elle se dit victime de la part de membres de sa famille.
Un signalement a été immédiatement fait au parquet, qui a pris une décision de placement provisoire en foyer pour protéger la mineure. En parallèle, dès mardi, une enquête a été ouverte et confiée aux gendarmes pour vérifier les déclarations de la jeune fille.
En fin d'après-midi mardi, les deux frères de l'adolescente se sont introduits dans le collège afin de demander des explications aux responsables du collège. C'est à ce moment-là qu'ils ont commis les violences, et ont également proféré des menaces de mort.
Les trois victimes ont été légèrement blessées et choquées, mais leur état n'a pas nécessité leur hospitalisation malgré l'intervention des sapeurs-pompiers. Selon Le Dauphiné Libéré, le préfet du département, Louis Laugier, s'est rendu sur place et a "témoigné à l’équipe pédagogique de (son) soutien."
• Deux frères bientôt déférés
Les deux frères sont nés en 2004 et 2005. Dans la soirée de mardi, les deux mineurs qui étaient recherchés ont été amenés par leur père à la brigade de gendarmerie de Meylan, où ils ont immédiatement été placés en garde à vue.
Ce mercredi matin, le troisième frère, né en 2001, et la mère de famille, âgée de 55 ans, ont été aussi placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les violences concernant la jeune fille. Les trois frères sont défavorablement connus de la justice. Les gardes à vue de la mère et du troisième frère ont finalement été levées dans la soirée.
Les deux mis en cause vont en revanche être présentés à des juges ce jeudi. Le majeur doit être jugé à 13h30 en comparution immédiate. Le mineur, lui, sera déféré devant le juge des enfants.
Une cellule psychologique a été mise en place depuis mardi soir au collège Jules Flandrin pour soutenir les personnels et les élèves.