Irruption dans l'ambassade du Mexique en Équateur: un pari risqué pour le président Noboa

L’irruption de la police dans les locaux de l’ambassade mexicaine pour y arrêter un ancien vice-président recherché par la justice n’en finit pas de provoquer une onde de choc dans le monde. Le personnel de l’ambassade et des consulats mexicains est rentré au Mexique. Sur le plan international, l’Équateur est aujourd’hui très isolé, un risque que le président Noboa était visiblement prêt à courir.

Avec notre correspondant en Équateur, Éric Samson

De l’Union européenne aux Nations unies en passant par l’Organisation des États américains (OEA),l’Équateur fait l’unanimité contre lui après que des policiers ont fait irruption vendredi dans l'ambassade mexicaine pour y arrêter l'ancien vice-président Jorge Glas qui s'y était réfugié. Même deux pays proches comme les États-Unis et l’Argentine n’ont pas cautionné la rupture de l’inviolabilité sacro-sainte des ambassades.

Pour le politologue Gustavo Isch, le président Daniel Noboa a ouvert la boîte de Pandore. « C’est terrible car, au niveau international, cela ramène l’Équateur au rang de république bananière, un pays où on ne peut investir en toute sécurité parce que les conditions de sécurité juridique ne sont pas réunies car à tout moment, en fonction de ses intérêts, le pouvoir en place peut changer les règles du jeu », estime-t-il.


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