Iran: pour un soutien international à la révolte populaire

Une manifestante iranienne à Téhéran, le 30 décembre 2017.

Mouvement de lutte pour la défense des minorités et des classes populaires appauvries, les manifestations de ces dernières semaines doivent être soutenues par la communauté internationale, estime un collectif d'universitaires.

Pendant plusieurs jours, des manifestations contre le gouvernement iranien et la situation économique ont eu lieu dans plus de 60 villes du pays, où toute démonstration politique dans la rue coûte très cher, puisqu’elle risque d’être réprimée par des coups de bâton, de couteau, des fusillades, et jusqu’à l’assassinat pur et simple. Selon les statistiques, au cours de la dernière décennie, 15% de la population iranienne s’est appauvrie. La néolibéralisation de l’économie avait commencé avec le gouvernement de Hachemi Rafsandjani, après la guerre Iran-Irak. Cependant, le gouvernement actuel du «modéré» Hassan Rohani a accéléré le processus de telle manière qu’il est devenu presque impossible pour la plus grande partie de la classe populaire de gagner sa vie. Ce soulèvement semblera inattendu et incompréhensible à tous ceux qui, ces dernières années, ont négligé les protestations des syndicats d’ouvriers, d’enseignants et d’étudiants dont le niveau de vie ne finit plus de baisser. Les mobilisations ont aussi concerné la question des retraites et le problème des sociétés financières de crédit, qui ont quitté le pays avec l’argent qu’elles avaient blanchi. De plus, lors du tremblement de terre de novembre 2017 à Kermanshah, le manque d’attention de l’État face aux besoins des victimes a ajouté à l’indignation, en dépit d’une solidarité populaire remarquable.

Le monde politique indifférent

Ainsi, depuis plus d’un an, les habitants des petites villes manifestent devant mairies et banques. Selon les chiffres officiels, au cours des 6 derniers mois, il y a eu plus de 900 rassemblements de travailleurs dans 50 villes différentes. Mais ces manifestations ont été dispersées et sont restées ignorées par les médias. Pourtant, elles expriment une colère (...)

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