Iran, Sénégal, Gaza, Espagne : les informations de la nuit

Iran : le groupe État islamique (EI) revendique l’attentat qui a fait 84 morts. Via ses chaînes Telegram, l’organisation jihadiste a indiqué jeudi que deux de ses membres ont “activé leur ceinture explosive” à Kerman mercredi, au milieu d’une foule venue se recueillir sur la tombe du général iranien Qassem Soleimani, ex-architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, mort en 2020. “L’idéologie de l’État islamique, un groupe sunnite radical, considère les musulmans chiites, qui constituent la majorité de la population iranienne, comme des apostats”, rappelle le Wall Street Journal. Qassem Soleimani était un homme clé de la République islamique et l’une des personnalités les plus populaires du pays, célébré pour son rôle dans la défaite de l’EI en Irak et en Syrie. La revendication de l’attentat par le groupe terroriste “dissipe les soupçons selon lesquels Israël aurait pu être à l’origine de l’attaque” ce qui avait fait “redouter une conflagration régionale plus large”, souligne le quotidien américain.

La Cour suprême du Sénégal confirme la condamnation pour diffamation de l’opposant Sonko. L’annonce a été faite jeudi juste avant minuit par le juge Abdourahmane Diouf et confirmée par deux avocats du candidat déclaré à la présidentielle, personnage central d’un bras de fer de plus de deux ans avec l’État. Ousmane Sonko a été condamné en mai dernier à six mois de prison avec sursis pour diffamation, une peine largement perçue comme le rendant inéligible pour la présidentielle du 25 février. Après la décision de la Cour suprême de jeudi, “le dossier de candidature d’Ousmane Sonko risque d’être mis à l’écart par le Conseil Constitutionnel”, estime le site Seneweb. L’opposant est emprisonné depuis fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, et dénonce toutes ces affaires comme des complots visant à l’écarter du scrutin.

Israël : le ministre de la Défense dévoile son plan d’après-guerre à Gaza. Yoav Gallant a présenté jeudi soir pour la première fois les grandes lignes de son projet à la presse avant de le soumettre au cabinet de guerre de Benyamin Nétanyahou. “Il n’y aura pas de présence civile israélienne dans la bande de Gaza après l’atteinte des objectifs de la guerre”, a déclaré le ministre en précisant que Tsahal garderait toutefois “sa liberté d’action” dans l’enclave pour y juguler toute “menace” éventuelle. “Les habitants de Gaza sont Palestiniens. Par conséquent des entités palestiniennes seront en charge (de la gestion)”, a-t-il affirmé sans préciser qui, des Palestiniens, devraient administrer le territoire. Selon le Jerusalem Post, avant cela, Israël envisage l’intervention d’un “un mélange hybride de forces fournies par les États-Unis, les alliés européens et arabes, tels que les Saoudiens, l’Égypte, les Émirats arabes unis et d’autres” qui “apporteront leur aide” dans l’enclave “sur les aspects de la sécurité intérieure et de l’administration” en attendant que “les habitants prennent leurs marques”. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, avait appelé lundi à un retour de colons juifs à Gaza après la guerre et à “encourager” la population palestinienne à émigrer.

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