Iran : Pourquoi ces élus français pleurent leurs « filleuls » exécutés

Clémentine Autain photographiée devant l’Assemblée nationale le 21 juin 2022 (illustration).
JULIEN DE ROSA / AFP Clémentine Autain photographiée devant l’Assemblée nationale le 21 juin 2022 (illustration).

POLITIQUE - Des portraits par dizaines et des messages endeuillés qui s’accumulent. Depuis plusieurs jours, plusieurs parlementaires s’alarment sur les réseaux sociaux du sort de leurs « filleuls » en Iran, emprisonnés, promis à la peine de mort voire déjà exécutés par le régime.

Illustration, ce samedi 7 janvier avec la députée insoumise de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, qui a dénoncé sur Twitter l’exécution de Mohammad Mehdi Karami, jeune opposant au régime des Mollahs. Il avait 22 ans.

« Colère, tristesse immense et pensées affligées à ses proches », a écrit la parlementaire, dénonçant le silence « inadmissible » d’Emmanuel Macron à ce sujet. Le lendemain, dimanche 8 janvier, c’est sa collègue de la Seine-Maritime Alma Dufour qui donnait des nouvelles alarmantes de son « filleul », Mohamad Broghani, également dans le viseur du pouvoir iranien.

Même inquiétude du député écolo du Rhône Hubert Julien-Laferrière qui, à l’image de ses camarades de la NUPES, appelle l’exécutif à agir par voie diplomatique.

Mais de quoi s’agit-il au juste ? À la fin du mois de décembre, plusieurs collectifs de défense des droits humains en Iran annonçaient que plus de cent parlementaires français avaient accepté de parrainer symboliquement des opposants iraniens condamnés à mort. Une initiative visant à « visibiliser le sort macabre » de ces prisonniers politiques, coupables d’avoir manifesté contre le pouvoir en place.

Alors relayée par l’AFP, cette opération appelait les élus volontaires à entreprendre un « travail de plaidoyer actif et constant auprès de toutes autorités utiles ». Si beaucoup de députés de la NUPES relaient cette action, on retrouve également quelques élus de la majorité, à l’image du député Renaissance Hadrien Ghomi, lui-même d’origine iranienne. Jean-Paul Matteï, député MoDem des Pyrénées-Atlantiques, participe également à l’opération.

À noter qu’il n’y a pas que des parlementaires français qui participent à « Stop executions in Iran », l’initiative ayant aussi été lancée en Allemagne, en Norvège ou encore au Canada. Comme le rappelle CheckNews, un site permettant de suivre la situation des Iraniens condamnés à mort a été lancé par les initiateurs de l’opération. Il est accessible via ce lien.

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