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En Iran, un Français et 8 étrangers arrêtés pour leur « implication dans les manifestations »

People protest outside the Swedish Parliament in Stockholm, Sweden, on September 24, 2022, following the death of an Iranian woman after her arrest by the country's morality police in Tehran. - Protests in Iran following the death of a young woman arrested by morality police could signal

JONATHAN NACKSTRAND / AFP

Une manifestation organisée en Suède, à Stockholm, en soutien aux Iraniennes, le 24 septembre 2022.

IRAN - L’Iran a annoncé ce vendredi 30 septembre au soir avoir arrêté neuf étrangers liés aux manifestations qui ont suivi la mort en garde à vue de la jeune femme kurde Mahsa Amini. Parmi eux se trouve un Français, dont l’identité n’a pas été révélée.

« Neuf ressortissants étrangers d’Allemagne, de Pologne, d’Italie, de France, des Pays-Bas, de Suède, etc. ont été arrêtés sur les lieux ou sont mêlés aux émeutes », a déclaré dans un communiqué le ministère iranien des Renseignements. Le ministère des Affairs étrangères ne s’est pas encore exprimées à l’heure où ces lignes sont écrites.

Par ailleurs, ce vendredi, 19 personnes sont décédées dans des heurts dont un colonel des gardiens de la Révolution, selon les médias d’État. Plusieurs dizaines de personnes ont perdu la vie en deux semaines de manifestations. L’ONG Iran Human Rights (IHR, basée à Oslo) évoque 83 morts.

La police tir à « balles réelles »

La vague de contestation a été déclenchée par la mort d’une jeune femme, Mahsa Amini, quelques jours après son arrestation, à Téhéran, pour « port de vêtements inappropriés » par la police des mœurs chargée de faire respecter le code vestimentaire de la République islamique. Il était reproché à cette jeune femme de 22 ans d’avoir enfreint le code vestimentaire qui oblige notamment toutes les femmes à porter le voile.

Après la mort de Mahsa Amini, des manifestations ont éclaté dans les principales villes d’Iran parmi lesquelles la capitale Téhéran, Ispahan (centre) ou Mashhad (nord-est). En réponse, les autorités iraniennes tentent d’éteindre le mouvement par tous les moyens, faisant notamment usage de « balles réelles, des pistolets à plomb et des gaz lacrymogènes » lors des rassemblements, selon une ONG basée à l’étranger.

Jeudi, l’Iran a convoqué le chargé d’affaires français, dénonçant l’« ingérence » de Paris dans ses affaires intérieures après la condamnation par Paris de la « répression violente » par les autorités iraniennes des manifestations.

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