Iran : deux nouvelles exécutions en lien avec les manifestations

La justice iranienne a annoncé la pendaison, samedi 7 janvier, de deux hommes reconnus coupables d'avoir tué un paramilitaire lors des manifestations déclenchées par le décès en détention de la jeune Irano-Kurde Mahsa Amini. Ces pendaisons portent à quatre le nombre d'exécutions depuis le début du mouvement de contestation en Iran à la mi-septembre.

Les deux hommes étaient accusés d'avoir tué Rouhollah Ajamian le 3 novembre 2022 à Karaj, à l'ouest de Téhéran. Cet homme était membre de la milice des Bassidji, une organisation liée aux Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique d'Iran. Un tribunal, en première instance, les avait condamnés à mort le 4 décembre et la Cour Suprême d'Iran avait confirmé le 3 janvier leur peine.

Indignation internationale

Ces nouvelles exécutions ont suscité une vague d’indignation dans la communauté internationale. L’ONU a exhorté Téhéran à mettre un terme immédiat aux exécutions, considérant "choquant que l’Iran continue à exécuter des manifestants, malgré le tollé international".

L’Union Européenne s’est déclarée pour sa part "consternée" par ce "nouveau signe de la répression violente des manifestations", selon une déclaration reprise par la Deutsche Welle.

Paris a dénoncé des "exécutions révoltantes", Londres des actes "odieux", tandis que les États-Unis ont condamné, "dans les termes les plus forts, le simulacre de procès et l’exécution" des deux hommes. "Ces exécutions sont un élément clé de la stratégie du régime pour réprimer les manifestations", a ajouté Ned Price, le porte-parole de la diplomatie américaine.