Iran: des centaines d'écolières victimes d'étranges intoxications

Jeune fille alitée dans un hôpital iranien après une exposition à un gaz toxique. - Télévision d'État IRIB
Jeune fille alitée dans un hôpital iranien après une exposition à un gaz toxique. - Télévision d'État IRIB

Des centaines d'écolières victimes de mystérieux malaises, certaines hospitalisées. Depuis fin novembre, les médias officiels iraniens dénombrent plusieurs centaines de cas, notamment dans la ville sainte de Qom. Mercredi, des dizaines d'établissements de filles d'une même ville, Ardabil, dans le nord-ouest du pays, ont été victimes d'émanations de gaz en pleine classe. 108 d'entre elles ont été hospitalisées. Des cas similaires ont également été signalés ce jeudi dans la capitale Téhéran.

Cette série n'a pas fait de morts mais interroge, car les symptômes sont frappants de similarité:

"J'ai mal à la poitrine et quand je marche, mes jambes tremblent un peu", décrit une jeune fille alitée alors qu'un masque relié à un respiratoire couvre encore son nez et sa bouche.

Un autre fait part des vertiges qu'elle ressent alors qu'elle est encore hospitalisée: "Mon corps est très engourdi, ça m'empêche de marcher", confie-t-elle.

Les extrémistes religieux soupçonnés par les autorités

Comment expliquer ces symptômes apparus si soudainement? Sous la pression des familles de victimes, les autorités ont annoncé qu'elles avaient ouvert une enquête. Pour elles, pas de doute, il s'agirait d'un empoisonnement intentionnel potentiellement perpétré par des extrémistes religieux.

"Il s'est avéré que certains voulaient que toutes les écoles, en particulier les écoles de filles, soient fermées", explique ainsi le vice-ministre iranien de la Santé Youness Panahi.

Ces empoisonnements font suite au large mouvement de contestation contre le régime iranien qui perdure depuis plusieurs mois, malgré une répression féroce. Pour le moment, les autorités n'ont procédé à aucune arrestation.

Article original publié sur BFMTV.com