Intervention en Libye: les parlementaires britanniques sévères avec Cameron et Sarkozy

A Abu Grain, situé à une centaine de kilomètres de Misrata, en Libye, en juillet.

Un rapport publié mercredi revient sur la décision d'un engagement franco-britannique en Libye. Passage en revue des critiques adressées aux gouvernements de britanniques et français.

L’intervention franco-britannique de 2011 en Libye était-elle justifiée? Cinq ans après la révolution libyenne et la mort de Muammar al-Kadhafi, les élus de la Chambre des communes ont publié mercredi un rapport très sévère sur les conditions d’engagement de leur pays à l’époque. Ils reprochent à David Cameron, alors Premier ministre, d’être «le responsable final de l’échec du développement d’une stratégie cohérente en Libye»: le Royaume-Uni a en particulier «échoué à constater que la menace sur les civils était surévaluée» et à «identifier les factions islamistes radicales au sein de la rébellion», écrivent les députés. Les rapporteurs égratignent au passage le président français d’alors, Nicolas Sarkozy, et son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui ont «accéléré le processus de la résolution 1973 [qui a permis l’intervention armée de la coalition, ndlr] en reconnaissant le Conseil national de transition [l’organe créé par les révolutionnaires] comme le gouvernement légitime de la Libye en mars 2011». Retour en détail sur les critiques des parlementaires britanniques.

1. Le rôle de Paris et les motivations de Nicolas Sarkozy

Le rapport consacre à la France six paragraphes, qui se concluent ainsi: «La France a mené la communauté internationale en poussant pour une intervention militaire en Libye en février et mars 2011. La stratégie britannique a suivi des décisions prises en France.» L’analyse des députés sur le rôle prépondérant de Paris repose en partie sur l’audition du professeur George Joffé, du King’s College, selon lequel «les décisions du président Sarkozy et de son administration ont été guidées par des exilés libyens ayant noué des liens avec l’establishment intellectuel français, qui ont poussé pour un vrai changement en Libye». L’engagement de Bernard-Henri (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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