Intermittents : pour un député PS, le gouvernement a une position «contre nature»

Conflit des intermittents du spectacle au festival Rio Loco de Toulouse, le 11 juin.

Le député socialiste Hervé Féron, également artiste, estime que l'exécutif sacrifie le sort des intermittents à ses relations avec le Medef.

Le député socialiste et artiste Hervé Féron a jugé mercredi qu’il serait «contre nature» pour un gouvernement de gauche de ratifier l’accord sur les intermittents du spectacle. Il appelle à ne pas «s’entêter» ou sacrifier les intermittents aux relations avec le Medef. «La situation reste explosive, risquant de perturber la tenue de plusieurs festivals», dit-il dans un communiqué, qualifiant la mission confiée par le gouvernement à Jean-Patrick Gille d'«écran de fumée», «vouée à l’échec». Pour lui, le médiateur est «contraint d’assurer un rôle de démineur auprès des intermittents sans pouvoir faire évoluer l’accord».

«Ratifier cet accord pour un gouvernement de gauche -qui, par ailleurs, défend et revendique l’exception culturelle à la française- est contre-nature», affirme l’élu de Meurthe-et-Moselle. «Le gouvernement a tort de s’entêter et de camper sur des positions dogmatiques, il doit accepter les critiques et les inquiétudes légitimes qui se manifestent du côté des principaux intéressés» et ne pas sacrifier les intermittents aux «relations qu’il entend préserver avec le Medef», dit Hervé Féron, présenté comme «homme de lettres et artiste» sur le site de l’Assemblée.

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Des «députés, des anciens ministres» ont été «nombreux à dénoncer» l’accord et «à demander au ministre du Travail de ne pas agréer cette convention», «même au sein du gouvernement, ce texte ne rencontre pas de consensus général», a-t-il déclaré. «A titre personnel, je suis persuadé qu’Aurélie Filippetti, François Rebsamen et même peut-être Manuel Valls trouvent cet accord inapproprié», a encore dit l’élu socialiste.

«Il ne s’agit pas de faire marche arrière et d’abandonner tout projet de réforme, mais simplement de promouvoir un système juste qui protège cette catégorie de travailleurs», (...)

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