Interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans ? Le gouvernement australien va tenter de le mettre en place

Le Premier ministre Anthony Albanese s’est dit favorable à interdire l’inscription des adolescents de moins de 16 ans sur les différents réseaux sociaux. Reste la pratique.

Le gouvernement australien étudie l’idée que l’inscription sur les différentes plateformes telles que TikTok, Snapchat ou Instagram soit interdite aux moins de 16 ans.
Maskot / Getty Images/Maskot Le gouvernement australien étudie l’idée que l’inscription sur les différentes plateformes telles que TikTok, Snapchat ou Instagram soit interdite aux moins de 16 ans.

ADOLESCENCE - Interdire les réseaux sociaux afin de protéger les jeunes des contenus dangereux et préserver leur santé mentale. C’est l’objectif du gouvernement australien, qui souhaite que l’inscription sur les différentes plateformes telles que TikTok, Snapchat ou Instagram soit interdite aux moins de 16 ans.

Nouvelle-Calédonie : le blocage de TikTok attaqué devant la justice

Pour l’instant, l’âge légal pour y avoir accès est de 13 ans - en France la « majorité numérique » a été votée en 2023 à 15 ans. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, souhaite avec cette mesure que les adolescents aient plus de temps pour grandir sans être soumis aux pressions sociales, qui peuvent être exacerbées en ligne.

« Ce que nous voulons, c’est que nos plus jeunes Australiens passent plus de temps à l’extérieur, à faire du sport, à s’engager les uns avec les autres de manière normale, et moins de temps en ligne », a-t-il déclaré à la radio australienne Nova FM mardi 21 mai, comme le rapporte The Guardian. Et l’un des moyens d’y parvenir est d’imposer des restrictions sur l’accès aux réseaux sociaux.

Les commentaires en ligne, selon lui, peuvent s’avérer particulièrement dévastateurs et difficiles à gérer pour les adolescents. « Je ne regarde pas les commentaires sur mes réseaux sociaux parce que, si je le faisais, j’aurais du mal à sortir de chez moi le matin, a ajouté Anthony Albanese. Les gens disent des choses terribles sous couvert d’anonymat. »

Une pétition, « 36 mois », est née en Australie, lancée par la radio Nova FM, et exhorte donc le gouvernement à retarder de 36 mois l’âge auquel les enfants peuvent avoir un compte. Si le Premier ministre ne l’a pas signée, il a encouragé les citoyens australiens à le faire. D’autres médias font campagne également dans ce sens, ainsi que les premiers ministres des États du Queensland, du Victoria, de l’Australie-Méridionale et de la Nouvelle-Galles du Sud. Certains politiques souhaitent mettre en place l’interdiction au niveau des États, tandis que d’autres réclament une mesure nationale.

Le gouvernement s’est engagé ce mois-ci à consacrer 6,5 millions de dollars à un test de vérification de l’âge sur les réseaux sociaux, qui devrait déjà évaluer l’efficacité des technologies conçues pour vérifier l’âge des utilisateurs. Le Premier ministre a par ailleurs annoncé que l’État organiserait cette année un sommet sur les médias sociaux, afin de discuter de la manière de protéger les enfants et les adolescents des dangers en ligne.

Cependant, comme en France, une telle interdiction semble compliquée à mettre en place, notamment en accord avec la garantie de la protection des données et de la vie privée.

En France, la loi n’a pas fixé d’âge plancher pour s’inscrire sur les réseaux sociaux - dont l’accès était déjà interdit, selon les conditions d’utilisation des différents réseaux, pour les moins de 13 ans. Mais elle prévoit de les obliger à vérifier l’âge de leurs utilisateurs lors de l’inscription et à obtenir « l’autorisation de l’un des titulaires de l’autorité parentale » pour valider l’inscription des mineurs de 13 et 14 ans.

À voir également sur Le HuffPost :

  

Julian Assange : un ultime sursis accordé par la Haute cour de Londres pour contester son extradition

« Josiane Pichet » : l’histoire de cette femme qui danse dans la forêt n’est pas celle que vous pensez