Intelligence artificielle et santé mentale : que dit la loi ?
À l’occasion du symposium "IA et Santé mentale" de l’université de Caen, chercheurs et médecins ont abordé les progrès permis par l'intelligence artificielle dans le domaine médical. Mais avec quel encadrement légal ? Quelles sont les limites juridiques actuelles et comment modifier la loi ? Explications et interview vidéo.
Les 29 et 30 janvier 2024 se tenait à Caen un symposium sur l’intelligence artificielle (IA) et la santé mentale. Ces deux jours de conférence ont été l’occasion pour une vingtaine de chercheurs et de médecins nationaux et internationaux d’échanger sur l’évolution de ces technologies dans le domaine de la santé mentale. Ce fut également l’occasion de questionner l’actuel encadrement des emplois de l’IA pour la santé, sur le plan légal et éthique.
L'IA, un outil d’avenir dans la santé mentale
Les différentes conférences ont montré que l’IA peut être utile tant bien pour accompagner la recherche que pour faciliter le parcours de soin des patients en santé mentale.
L’IA est par exemple utilisée par des chercheurs de l’université de Cergy pour étudier la coordination des personnes schizophrènes. L’IA implémentée avec un robot leur a permis de contrôler les paramètres et ainsi étudier ce qui est à l’origine du déficit social lié à ce trouble.
Des pistes sont également développées pour l’emploi d’IA dans la phase de diagnostic. Elles restent encore imparfaites, mais leur emploi est de plus en plus crédible. Les systèmes les plus développés et les plus robustes, actuellement, se basent sur la retranscription d’entretiens et sont spécialisés pour détecter un trouble spécifique comme la schizophrénie ou la dépression.
Une solution plus concrète et pouvant impacter le quotidien est la possibilité, à l’aide de l’IA, de détecter l’arrivée d’un symptôme (angoisse, symptôme de manque ...). Une fois détecté, le symptôme peut être traité au plus vite à l’aide d’exercices de respiration par exemple.
Quel cadre légal ?
L’arrivée de plus en plus concrète de ces technologies dans la façon d’aborder la question de la santé et particulièrement de la santé mentale soulève une question : quel est l’encadrement de ces utilisations ?
Lors du symposium de Caen, Christian Byk, représentant de la France au Comité intergouvernemental de bioéthique de l’Unesco, rappelle que ces questions législat[...]
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