Insultes racistes contre Vinicius: Oudéa-Castéra invite les arbitres à arrêter les matchs en France
S'il avait eu lieu en France, le match entre le Valence CF et le Real Madrid n'aurait théoriquement pas pu aller à son terme, contrairement à ce qu'il s'est passé en Espagne. Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, a été invitée à s'exprimer sur les faits de racisme qui ont visé Vinicius Jr. au cours de cette rencontre en Espagne. L'occasion pour elle de rappeler que les règlements français, sur la base d'un protocole de la FIFA, prévoient l'arrêt de le partie lorsqu'il y a de tels cas de discrimination.
"On a la capacité à arrêter les matchs, à expliquer au public et aux supporters qu'on arrêtera définitivement le match si ça continue, a-t-elle indiqué ce mardi soir sur le plateau de La chaîne L'Equipe. Et on a la capacité de l'arrêter définitivement si ça a continué. Il y a ces trois étapes. Il faut les appliquer, il faut y aller. (...) La haine, la violence, les discriminations dans nos stades, c'est tolérance zéro", a déclaré mardi la ministre, qui appelle les arbitres à faire preuve de vigilance pour appliquer le règlement.
"C'est une possibilité pour les arbitres, quand les faits sont graves, quand les faits se produisent de manière établie et sont graves, a-t-elle ajouté. Il faut qu'ils se saisissent de cette faculté que leur ouvrent les protocoles".
"On a un socle législatif qui fait que l'État a fait sa part de travail"
Amélie Oudéa-Castéra a également insisté sur l'arsenal législatif français permettant de punir ceux qui se rendent coupable de discrimination: "Le racisme est un délit. Un an de prison et 15.000 euros d'amende. (...) Sur l'homophobie, c'est pareil, même sévérité. On a la loi du 2 mars 2022 qui interdit les bannières homophobes. On a la capacité (...) d'avoir des interdictions judiciaires de stade automatiques quand il y a une incitation à la haine, à la violence, aux discriminations. On a un socle législatif qui fait que l'État a fait sa part de travail. Maintenant, les arbitres ont une responsabilité essentielle. La régulation par les ligues, les fédérations, est absolument majeure aussi".
"Il faut que tous ces faits soient sanctionnés. Il faut qu'on ait des mesures fortes, il faut que ce soit recensé, que ce soit suivi", a-t-elle conclu.