Inspiré des origamis japonais, ce patch décode la parole à partir des mouvements de la gorge

Un patch développé par des scientifiques américains est capable de décoder la parole sans la contribution des cordes vocales. Collé sur la gorge, il transmet les mouvements des muscles du larynx à un algorithme d'intelligence artificielle.

Flexible grâce à sa découpe géométrique, un nouveau patch de trois centimètres de côté permet de décoder la parole à partir des mouvements musculaires du larynx. Ce nouveau dispositif réussit à reconnaître un nombre – pour l'instant – réduit de phrases grâce à l'aide d'un algorithme avec une précision de près de 95%, rapportent de nouveaux travaux publiés dans la revue Nature Communications.

Un patch inspiré de l'art du découpage et du pliage japonais

Le kirigami est un art japonais associant l'origami (l'art du pliage) à la découpe. C'est sur ce principe que des chercheurs de l'Université de Californie (Etats-Unis) ont imaginé un patch dont les propriétés magnétoélastiques permettent la détection de la parole sans dépendre des cordes vocales.

"Il existe déjà des capteurs de gorge souples et des haut-parleurs fabriqués à partir de matériaux tels que le fluorure de polyvinylidène (PVDF), les nanofils d'or ou le graphène", contextualise Ziyuan Che, spécialiste des biomatériaux et premier auteur de la publication. Mais ces capteurs étant non extensibles, générant notamment inconfort et imprécisions dans la détection.

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Un patch auto-alimenté qui détecte les mouvements de la gorge

Le nouveau patch est constitué d'une couche de polydiméthylsiloxane (PDMS) - un polymère aux propriétés élastiques et isolantes - et une couche de cuivre, séparées par un mélange de PDMS et de micro aimants, pour une épaisseur totale d'environ 1,5 millimètre.

C'est cette couche intermédiaire qui convertit le mouvement des muscles de la gorge en variations du champ magnétique transmises par la couche de cuivre sous forme de signaux électriques.

Le processus s'auto-alimente, et ne nécessite donc pas de source d'énergie extérieure. Ce sont ces signaux qui sont ensuite décodés par un algorithme entraîné sur cinq phrases prononcées une centaine de fois par chacun des huit participants recrutés, dont "joyeux Noël", "je t'aime" ou en[...]

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