Insecte : la drôle de conséquence de la pollution lumineuse sur le papillon de nuit

Si l'on parle très souvent de pollution atmosphérique, et parfois également, de pollution sonore, il en existe un autre type, trop souvent éludé : la pollution lumineuse. Ce terme désigne la présence nocturne anormale ou gênante de lumière et les conséquences de l'éclairage artificiel nocturne sur la faune, la flore, la fonge, les écosystèmes ou encore le corps humain.

Comme les autres types de pollution, cette dernière touche donc, aussi, les animaux. Notamment pour les papillons de nuit. “Pour assurer leur survie dans les milieux urbains très éclairés, les papillons de nuit semblent avoir développé des ailes plus petites, ce qui les empêche d’être trop attirés par la lumière”, explique New Scientist.

Pour obtenir des informations sur l'impact de cette pollution lumineuse, les chercheurs se sont intéressés à la race des papillons de nuit appelée grand hyponomeute du fusain. Ils ont ensuite étudié les traits morphologiques liés au vol avant de comparer les papillons ruraux et urbains. "Nous avons pu observer que les individus citadins avaient, en moyenne, des ailes plus petites que les papillons ruraux, une caractéristique qui les rend moins susceptibles d’être attirés par une source de lumière artificielle", expliquent-ils.

Ce constat nous prouverait une nouvelle fois que la nature et les écosystèmes sont en constante évolution. Il s'agirait en l'espèce d'un mécanisme de défense : les insectes citadins aux ailes plus petites risquent moins d'être pris dans des pièges lumineux. (...)

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