Ingérence russe : Paul Manafort s'enlise

La sanction pourrait encore s'alourdir pour Paul Manafort, dans l'enquête sur les soupçons d'ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016. Ce mercredi, un tribunal fédéral a estimé que l'ex-directeur de campagne de Donald Trump avait menti "intentionnellement" au FBI. L'ancien lobbyiste aurait ainsi violé l'accord de plaider-coupable, par lequel il avait notamment admis avoir cherché à dissimuler des communications avec l'ambassadeur de Russie à Washington avant l'investiture de l'actuel président des Etats-Unis. Mais selon cette dernière décision, il aurait menti sur ses contacts en 2016 et 2017 avec Konstantin Kilimnik, un ancien associé lié aux services de renseignements de Moscou et sur un versement effectué à un cabinet d’avocats. Actuellement emprisonné près de Washington, Paul Manafort a été reconnu coupable de fraude fiscale et bancaire. L'accord de plaider-coupable devait lui permettre d'écoper de 10 ans de prison maximum. Désormais, les équipes du procureur spécial Robert Mueller n'ont plus à respecter ce plafond.