"Infondé, indécent, et indigne": Hollande répond aux attaques de Zemmour sur le 13-Novembre

L'ancien président François Hollande, lors des commémorations du 11 novembre 
2021 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP
L'ancien président François Hollande, lors des commémorations du 11 novembre 2021 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Cette fois-ci, il a choisi de répondre point par point aux accusations d'Éric Zemmour. Après avoir affirmé samedi que "les polémiques n'ont pour but que d'éviter que nous soyons unis", François Hollande a tenu à revenir ce dimanche au micro de Radio J sur les propos du polémiste sur sa supposée responsabilité dans les attentats du 13-Novembre 2015.

Après avoir affirmé que l'ancien président socialiste n'avait "rien fait" pour empêcher les attaques, le polémiste a reitéré samedi soir devant le Bataclan, suscitant l'indignation des associations de victimes du 13-Novembre. Il a alors affirmé que François Hollande a "pris une décision criminelle en laissant les frontières ouvertes", ce qui aurait eu pour conséquence directe selon lui les attentats de Paris.

"Dérive" et "hystérisation"

Des accusations à la fois "infondées", "indécentes", mais aussi "indignes" selon François Hollande, qui a tenu à se justifier:

"Elles sont infondées, car les terroristes du 13-Novembre dois-je le rappeler, ne sont pas venus de l'extérieur de l'Union européenne mais de Belgique. Ce sont des individus qui sont belges ou français, sauf deux qui étaient Irakiens" a-t-il souligné.

L'ancien président de la République a ajouté par la suite que ces accusations étaient indécentes "par rapport aux victimes", que la manière de tenir ces propos, devant le Bataclan l'était tout autant, et que parler de "guerre de civilisation" n'était finalement que reprendre "le langage même des terroristes".

876450610001_6281824516001 "Enfin, c'est indigne parce que cela laisse penser que ceux qui ont dirigé la France sont des criminels, que les terroristes et dirigeants seraient co-responsables de ce qui s'est produit" a-t-il finalement déploré.

Pour François Hollande, tous ceux qui s'expriment ainsi sont dans "une sorte de dérive, pas seulement verbale", une "hystérisation" et par conséquent, doivent selon lui "être mis de côté dans le pacte républicain".

Article original publié sur BFMTV.com